Parce que ça fait du bien de l'écrire... | Page 5 | Femiboard: Grossesse
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Parce que ça fait du bien de l'écrire...

#21
Beethoven, que d'émotions en te lisant.
En effet, personne ne te connait vraiment.
Difficile de trouver les mots à te dire.

Par contre, je trouve qu'après ton parcours difficile et ta malchance avec les hommes, tu as l'air d'avoir trouvé l'homme de ta vie. Prends sans compter cette fois ce que la vie t'apporte: cet homme qui t'aime et ce beau bébé qui arrive. Ton petit Louis sera le plus beau cadeau que la vie puisse t'offrir. Il va te permettre de te découvrir cet enfant. Et vu les ciconstances, vous allez certainement tisser des liens très forts.

Quand il sera là, tu vas voir, c'est un sentiment encore inconnu à ce jour pour toi mais tout à fait exceptionnel! Il n'y a rien de comparable au fait de devenir maman (enfin pour moi, ça été le cas). Ca n'a rien de comparable avec le reste. Et tout cet amour dont tu as manqué, tu le retrouveras à travers ton enfant. Patience, ça diminue, ce petit être extraordinaire sera bientôt dans tes bras.
Savoure cet instant où il sortira de ton ventre pour arriver dans tes bras. C'est un moment magique et indescriptible.
Courage.

Vanille
 
#22
ce soir, envie encore d'allonger les mots sur l'écran, je prends vite cette habitude. Mon état d'esprit... oui biensûr, pas évident de le taper mais il est là, j'en ai la tête qui tourne... j'attends mon homme qui rentre du travail.
Il est vrai que c'est impressionnant ce que le passé revient pendant une grossesse, c'est indescriptible. Je suis allongée sur mon lit, mon écran sur les genoux et j'ai les doigts qui brulent, qui me démangent. Une envie de crier "je te hais" mais à qui ? a cet alcoolo qui m'a bouffé il y a 5 ans. Pourquoi je pense à toi, pourquoi ... à toi. Tu es mort et je suis soulagée de cela, oui c'est vrai, mais si aujourd'hui tu vivais, je ne serais pas heureuse, je me sentirai traquée dans le rue, je serai parano, mais au lieu de cela je me rassure en me disant que tu es mort, que je suis libre de vivre ma vie, de regarder mon ventre grandir. Oui car c'est grâce à toi que j'attends cet enfant, cet espoir, grâce à ta mort.
En 2000, je te rencontre, tu as 14 ans de plus que moi. Tu aimes la vie, tu aimes les femmes, tu aimes l'alcool déjà passionément. Tu me veux, je tombe dans tes bras un soir de neige, de froid ou j'étais faible, tu me protégeais, tu étais réunionnais et tu aimais la fête. Tu m'a pris ma fiertè, ma dignité, ma vie et je te déteste... Déjà le 1er soir, tu me volais mon corps et je tombais enceinte. Ma famille, mes amis...toi personne ne voulais de cet enfant. Moi c'est la seule chose qui me ramenais à la vie. Ma la seule chose qui tu saches faire, le chantage, la pression, ton carisme, m'a fait perdre ce bébé. Je te hais...
Ma famille soulagée, mes amis aussi je me retrouvais seule et vide, seule dans cette pièce d'hôpital à perdre cette vie, personne n'est venu me voir, me soutenir. Toi, tu étais content, tu avais encore réussi à me manipuler. Puis une claque, un coup, une menace. J'ai perdu ma famille, mes amis et tu m'a enlevé en bretagne loin de tous pour mieux t'avoir sous la main. Je n'ai plus confiance en moi, tu me traite de merde donc j'y crois, personne ne me dit le contraire même pas moi. Toi tu sombres dans l'alcool, de plus en plus. Bien des fois, je te trouve agonisant sur la table de la cuisine et pourtant tu portes encore la jeunesse. Moi j'y crois quand même, je veux fondé une vie, une maison, un métier... Je te propose d'acheter notre maison et tu reprends goût à la vie mais avec l'alcool. Quand tu achètes en cachette des cartons entiers de bouteilles, ma seule manière de te dire je t'aime est de noté dessus sans rien te dire "pour nous .... non n'ouvre pas" mais rien ne t'arrête. Puis tu passes à l'étape supérieur, ta violence, ce soir là tu as décider de m'éliminer de ta vie car tu n'arrives pas à te débarrasser de moi, je veux que tu t'en sorte, que tu t'imagine que la vie n'est pas cela, qu'elle vaut plus. Je reste car malgrés tout, j'y crois et puis il n'existe que 2 personnes... toi et moi.
A 1h du matin, tu me gueule dessus, pourquoi, pour te débarrasser de ta haine. Et puis un déclic dans ta tête, il faut me tuer. Tu prends un fil électrique et tu décides de me tuer, de me prendre ma vie, tu veux me pendre à une poutre, je n'ai pas le choix, tu es plus fort, tu pue l'alcool, et je reste à me débattre, en vain. Ma seule chance de survis, rentrer dans ton jeu, tu veux que je meurs, alors je vais mourrir... tu t'effondres devant moi, ivre, j'attends sur la pointe des pieds que tu sombres, je ne tiens que par la force du fil, de ma pointe des pieds, et de mon envie de vivre. Pendant 10 min j'agonie mais je tiens bon, encore quelques secondes et je vais pouvoir me lacher, tu es persuader que je suis morte alors tu t'endors pauvre con...
Je cours, cours et cours encore et j'appelle les gendarmes, je me promets de ne jamais refaire ma vie, je viens d'un milieu où on respect les gens, l'argent, et soi même... je repense à ma famille, à mon père.
Mais comme quoi on peut être con quand j'y pense, je reviens sur mes pas, tu m'appelles, tu me supplies et moi je sombre dans cette souffrance, cette pitié et je ne porte pas plainte. La honte s'en doute, cette envie de faire face, je ne suis pas un cas sociale, je vaux plus que ça... ma souffrance, je veux en faire ma force et j'arriverai à te faire sortir ta haine, j'y arriverai... alors je t'invite un soir au resto et te propose de faire une cure avec moi, je t'accompagnerai, sûr que je te lacherai pas puisque tu as été seul toute ta vie, tu etais jeune, beau, toujours en costard cravate, tu veux sauver les apparences, tes chaussures brillent tout l temps mais à l'intérieur tu es brisé, ton divorce mal vécu, tes enfants que tu ne vois plus... tu n'es plus rien...plus rien.
Alors on décide d'aller vivre dans le sud, au soleil... on achète une maison et là j'y crois. Mais la vie nous rattrape, au moment où je me relève tu retombes... une bouteille puis deux puis trois.
Un soir tu me provoque, tu as envie de te soulager encore dans ta souffrance, alors tu me prends le cou, tu serres, et moi je ne comprends plus rien, la vie me quitte, mais toujours cette volonté alors je recommence à faire semblant de mourir. Ca marche tu danse devant moi et tu cris "viens viens te battre avec moi..." pauv con c'est toi qui va mourir mais je ne le sais encore pas. Tu vas dans la cuisine chercher quelque chose que je ne saurai jamais et je m'en fou aujourd'hui. Je prends ma clé de voiture, mon magnétoscope (pourquoi cet objet :shock: ) bref je roule, je te vois courrir derrière mais cette fois je ne m'arrêterai pas, je ne referai pas marche arrière, c'est fini...j'ai roulé 12h sans m'arrêter même dans la neige, je ne me rends compte de rien, on est le 9 novembre 2002 à 4h du mat.... tu es mort le 16 novembre 2002 dans ton alcool d'une pancréatite sévère et aujourd'hui c'est moi qui vit et mon enfant aussi...
merci ça fait du bien, je vais bien dormir... avec mon mari qui va s'endormir, la main sur mon ventre. Il y a une moral à cette histoire, la volonté fait que l'on survit à tout même à la mort...
Je n'ai jamais aimé autant la vie aujourd'hui et j'ai juste à penser à ce fil electrique, a cette course folle pour me relever et allaiter mon bébé, ma vie, mon coeur, ma chair...ma bataille
 

Uthetoon

Modé-Animatrice
Membre du personnel
#23
Quel courage non seulement pour tout ce que tu as vécu mais aussi pour avoir su pardonner à ta famille.

Pouponne bien ton bébé, toi et lui vous le méritez :heart:
 

zeli

femi addict
#25
j'en pleure beethoven,
tu as traversé tellement d'epreuves,
aujourd'hui la vie te sourie enfin et franchement il etait temps...
bisous. :heart: