Sujet délicat entre tous qu'il convient de traiter avec prudence. On peut aussi envisager une autre approche. Si une femme est dans de grandes difficultés de quelqu'ordre qu'elle soient, l'avortement sera vécu comme une épreuve douloureuse qu'elle mettra beaucoup de temps à surmonter. C'est le cas de l'immense majorité et je suis de tout coeur avec ces femmes qui doivent affronter ça. Elles seules doivent porter le poids de cette décision et le plus souvent avec beaucoup de souffrances et de regrets. Par ailleurs il est vrai qu'il existe une petite minorité qui se dit : la contraception c'est trop barbant, on verra bien, en cas j'avorterai. Voire même d'ailleurs qui ne se disent rien du tout et se laissent porter au grè de leur vie sexuelle. Et bien dans ce cas on peut penser que l'avortement est un moindre mal car quelles genres de mères elles feraient s'il était interdit ou non remboursé. Quand on veut penser à l'enfant à naître, on se dit qu'il doit être désiré par les 2 parents, attendu, mis au monde, choyé. Si la maman n'est pas en situation de remplir toutes ces conditions, pourquoi les lui imposer au risque que sa détresse rejaillisse sur son enfant? Je suis d'une génération qui a combattu pour l'avortement et qui a connu les ravages des grossesses non désirées et des avortements clandestins. Et bien je suis sincèrement convaincue que c'est un bien pour les femmes d'avoir acquis ce droit et les chiffres le prouvent puisqu'avant 1974 il y avait 1 million d'avortements clandestins, des femmes qui mouraient et des couples détruits par des grossesses à répétition. Aujourd'hui le nombre d'avortements a diminué des 3/4 et vos enfants me semblent bien plus heureux dans leurs familles que ceux de ma génération car ils ont été désirés. Et après tout, n'est-ce pas celà le plus important, le bonheur des enfants ? :wink: