J'ai étudié l'effets de stress chroniques sur la synthèse protéique cérébrale. Etude faite chez le rat, évidemment (je ne vois pas comment on aurait pu convaincre des gens de rester enfermer dans un ascenseur pendant 15 jours :roll: ). Sachant qu'une perturbation de cette synthèse protéique signifie, selon les zones où cela se produit, problèmes de mémorisation, hypersensibilité au moindre stress, dépression, difficulté à réagir aux problèmes, etc, etc....
Pour essayer de résumer :
Plusieurs choses peuvent déclencher une dépression :
- Un choc, genre décès d'un proche, perte d'un emploi...
- Un stress prolongé (difficultés chroniques au boulot, peur du chômage, chômage de longue durée, difficultés chroniques dans le couple, maladie longue d'un proche, et j'en passe....)
- Une maladie (rester longtemps à l'hosto....).
Ce que toutes les études ont montré, c'est que :
- dans le cas de dépression liée à un choc, ou une maladie (un évènement ponctuel), la dépression est directement liée au problème. Même quand elle est bien soignée, tous les ans, à la date anniversaire, un nouvel épisode dépressif peut se mettre en place, qu'il vaut mieux traiter dès qu'il apparait.
- Quand c'est lié au stress, c'est plus difficile à cerner : en fait, le système nerveux carbure à donf pour maitriser le stress. Mais si ce stress est trop long, la décompensation s'installe : l'organisme ne maitrise plus rien, et les mécanismes prévus pour lutter contre le stress et ceux qui normalement régulent cette lutte se mettent à faire plus de dégats que le stress lui même (en bio, on parle des dégats causés par les pompiers qui ont trop arrosés l'incendie).
Et dans ces cas là, il peut y avoir carrément perte de cellules nerveuses dans le cerveau. Ce qui le rend encore moins capable de lutter contre les stress suivants.
Ce qui fait que ces personnes qui ont été stressées longtemps, ou déprimées, sont beaucoup plus fragiles à tous les stress même minimes qui peuvent survenir par la suite. Par exemple, pour une personne déprimée, même le fait de rater un oeuf au plat peut prendre l'ampleur d'un drame national, un bouton sur les fesses sera interprété comme un début de cancer, etc, etc.
Donc chaque fois qu'on a affaire à une personne qui déprime facilement, il faut soigner au moindre départ de cafard, sous peine de voir le problème prendre de l'ampleur à une vitesse folle, et devenir difficile à guérir. Et évidemment, il ne faut pas se limiter aux médocs, mais aussi restaurer l'estime de soi, ce qui n'est pas une mince affaire.
En plus, la guérison n'est que très rarement linéaire (ça ne va pas forcément mieux du jour au lendemain), mais il y a souvent des yoyotages, un médicament bien toléré un jour ne fera plus rien le lendemain, etc, etc.
Bref, j'ai fait tout un roman, pas sur que ce soit digeste. Si vous voulez que j'essaye d'être plus claire, n'hésitez pas à le dire.
Pour essayer de résumer :
Plusieurs choses peuvent déclencher une dépression :
- Un choc, genre décès d'un proche, perte d'un emploi...
- Un stress prolongé (difficultés chroniques au boulot, peur du chômage, chômage de longue durée, difficultés chroniques dans le couple, maladie longue d'un proche, et j'en passe....)
- Une maladie (rester longtemps à l'hosto....).
Ce que toutes les études ont montré, c'est que :
- dans le cas de dépression liée à un choc, ou une maladie (un évènement ponctuel), la dépression est directement liée au problème. Même quand elle est bien soignée, tous les ans, à la date anniversaire, un nouvel épisode dépressif peut se mettre en place, qu'il vaut mieux traiter dès qu'il apparait.
- Quand c'est lié au stress, c'est plus difficile à cerner : en fait, le système nerveux carbure à donf pour maitriser le stress. Mais si ce stress est trop long, la décompensation s'installe : l'organisme ne maitrise plus rien, et les mécanismes prévus pour lutter contre le stress et ceux qui normalement régulent cette lutte se mettent à faire plus de dégats que le stress lui même (en bio, on parle des dégats causés par les pompiers qui ont trop arrosés l'incendie).
Et dans ces cas là, il peut y avoir carrément perte de cellules nerveuses dans le cerveau. Ce qui le rend encore moins capable de lutter contre les stress suivants.
Ce qui fait que ces personnes qui ont été stressées longtemps, ou déprimées, sont beaucoup plus fragiles à tous les stress même minimes qui peuvent survenir par la suite. Par exemple, pour une personne déprimée, même le fait de rater un oeuf au plat peut prendre l'ampleur d'un drame national, un bouton sur les fesses sera interprété comme un début de cancer, etc, etc.
Donc chaque fois qu'on a affaire à une personne qui déprime facilement, il faut soigner au moindre départ de cafard, sous peine de voir le problème prendre de l'ampleur à une vitesse folle, et devenir difficile à guérir. Et évidemment, il ne faut pas se limiter aux médocs, mais aussi restaurer l'estime de soi, ce qui n'est pas une mince affaire.
En plus, la guérison n'est que très rarement linéaire (ça ne va pas forcément mieux du jour au lendemain), mais il y a souvent des yoyotages, un médicament bien toléré un jour ne fera plus rien le lendemain, etc, etc.
Bref, j'ai fait tout un roman, pas sur que ce soit digeste. Si vous voulez que j'essaye d'être plus claire, n'hésitez pas à le dire.