Re : Pêle mêle :mes coups de coeur!
Lisez cet auteur par pitié...
Son dernier livre est un fervent hommage à celui qui l'a élevé comme son fils : son père adoptif qui se suicidera avant que la maladie ne vienne à bout de son corps malade.
Ce livre c'est l'histoire de sa vie:
Il est le fils d'une infirmière enceinte à 16 ans d'un homme qu'elle ne pourra pas épouser ( vous saurez pourquoi si vous lisez le livres le livre) et qui rencontre un kiné génial : Michel Fottorino qui donnera son nom à Eric.
Eric Fottorino, journaliste est à présent le directeur du journal "le Monde".
Tous ses livres absoluments tous ses romans sont inspirés de l'amour qu'il vouait à ce père.
Début du livre:
"Mon père s'est tué d'une balle dans la bouche le 11 mars 2008.
Il avait soixante-dix ans passés.
J'ai calculé qu'il m'avait adopté trente-huit ans plus tôt, un jour enneigé de février 1970.
Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m'a donné son nom, m'a transmis sa joie de vivre, ses histoires de soleil, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale. En exerçant son métier de kinésithérapeute, il travaillait «à l'ancienne», ne s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard.
Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans explication.
«Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil», écrivit un jour Montherlant.
Mais il me laissa quand même mes mots à moi, son fils vivant, et ces quelques pages pour lui dire combien je reste encore avec lui."
Voici ses livres en format poche:
prix fémina 2007...je crois en avoir déjà parlé..
"Photographe de plateau, le père de Gilles Hector a le don de pressentir chez les comédiens leurs moments d'abandon et sait saisir sur leurs visages une défaillance, une colère muette, la trace infime d'un incident de tournage. Après sa mort, Gilles hérite de sa sensibilité à la lumière, mais aussi de questions sans réponse. C'est alors qu'il retrouve Mayliss, croisée le jour de la mort de son père deux ans auparavant. Petit à petit, leur relation prend forme et Gilles vit à l'envers de sa vie..."
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"C'est l'histoire d'un jeune homme et d'une vieille ville.
Enfant naturel, Paul Dupaty cherche les traces de son père absent dans une cité océane qui désarme ses navires.
Mais comment trouver l'auteur de ses jours quand il n'est plus qu'une ombre sur les photos de famille ?
Et pourquoi Rochelle, la belle Rochelle, a-t-elle mis la mer en fuite ?
Sur cette double partition de l'identité, un premier roman où l'on rencontre déjà les personnages de Korsakov : Lina l'éternelle femme-enfant et son fils, à jamais égarés dans le monde des adultes."
"Moi, François Signorelli, docteur à Palerme, je me souviens de tout. Du vrai et du faux.
De plus de gens et d'histoires que je n'en ai connu.
Mille ans d'incertitude, tel est mon âge : ma mémoire prolifère et s'invente à mesure qu'elle se détruit, c'est un trouble neurologique désigné comme le syndrome de Korsakov.
Je le sais, j'en suis un des spécialistes. Korsakov est mon mal intime, je le tutoie."