Re : Les diplômes rendent ils heureux ?
Cilou, ce n'est pas personnel.
La Recherche, celle que j'ai connu : un milieu un tantinet macho, et panier de crabes. Pour survivre, il faut avoir des financements. Pour avoir des financements, il faut publier des articles sur tes recherches. Pour publier, il faut que tes articles soient lu par "un comité de lecture", souvent composé de chercheurs en concurrence avec toi, et donc pas tendres. Déjà, ça, ça plombe un peu l'ambiance.
Certains chercheurs, complètement décalés par rapport à la vie réelle (Tournesol, à côté de certains, c'est de la rigolade).
En plus, en biologie, dans mon domaine, ça bouffe énormément la vie. Je crois que j'ai commencé à changer d'avis en allant m'occuper des rats (j'ai du en "utiliser" près de 200 en 5 ans) le week end, et en discutant avec une chercheuse jeune maman qui venait bosser le dimanche entre deux biberons.
Après, pendant que je cherchais du boulot dans la recherche, on m'a proposé un remplacement dans l'enseignement. J'ai accepté, pour voir, pour avoir des sous, pour m'occuper... et j'ai craqué. A la fin du remplacement, un grand vide, ils me manquaient, les mômes ! Ca m'a accroché. Du coup, changement de cap. Remplacements, concours, et depuis que je suis titulaire, toujours en ZEP ou équivalent, de mon propre choix. Qu'est ce qu'on est contents, quand un de nos élèves s'en sort, et vient nous parler du boulot qu'il a décroché. Surtout quand on en a bavé pour l'aider, ou qu'il est le premier de sa famille à avoir un travail.
On a vraiment le sentiment d'être utiles, et de construire la société par la base !
En tout cas, chapeaux aux wonderwomen du bachot ! Ma thèse, avec la mention TB, ça va, le DEUG et ma deuxième tentative en licence, à peu près, mais le bac, dur dur !