le droit des pères | Femiboard: Grossesse
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le droit des pères

#1
L'histoire d'Atome m'inspire une réflexion que j'ai déjà eu il y a quelques années.

Pourquoi ne pas inventer une loi qui poserait comme obligation pour chaque naissance d'enfant, de la déclaration d'un père et d'une mère, tout en prévoyant bien sûr d'en dédouanner les mères en situation de détresse exceptionnelle. Une loi comme ça permettrait aux hommes de ne plus se sentir irresponsable des enfants qu'ils font et aux femmes de bien réfléchir à la personne avec qui elles font des enfants. Avouez qu'il y a certaines attitudes irresponsables de la part des 2 sexes qui placent leur égo au centre et utilisent l'enfant pour le renforcement de cet égo, les femmes surtout mais aussi les hommes parfois.

Cette loi permettrait aussi d'appliquer systématiquement l'obligation alimentaire des parents, même si le père ne veut pas de l'enfant. Et la mère n'aurait pas plus de droit que lui.
Moi, je vois ça comme un droit des enfants de savoir d'où ils viennent , ça leur est trop souvent caché et la situation n'est pas claire en ce qui concerne les droits et les devoirs des parents. Ils devraient être conjointement responsables des enfants qu'ils font, même s'ils ne vivent pas avec eux. Et ce n'est pas plus difficile quand on est parents séparés que quand on est ensemble, je suis désolée, chaque situation apporte son lot de difficulté, ce ne sont simplement pas les mêmes.

Si on veut que les hommes et les femmes aient les mêmes droits, il doivent avoir aussi les mêmes devoirs et un enfant, il ne nait pas d'un femme et du saint esprit, il a un père et il doit le savoir, et celui-ci doit l'assumer, autant que la mère. A partir de là, il prend la place qu'il veut, chaque histoire est différente. Mais le postulat général devrait être à chaque naissance correspondent un père et une mère assortis de droits et de devoirs identiques.

Qu'en pensez vous ?
On lance une pétition, ou bien vous avez quelques réserves ?
Salut à tous et à toutes.
Isa
 
#2
Bonjour Isabeau,
C'est pas mal comme idée. Il est vrai qu'on parle tout le temps de droits, mais pas de devoirs. Pour certains hommes qui ne veulent pas assumer leur rôle de père, il y a quand même une réalité qui est là : ils ne voulaient pas d'enfants, mais ils ne se sont jamais demander si leur partenaire prenait une contraception ou se protégeait. Ensuite, ils prétendent s'être fait avoir et qu'ils ne savaient pas. Attention, je ne fais pas la féministe et loin de là. On est tous responsables de nos actes. C-a-d, de la fille qui veut un enfant pour elle, à l'homme qui couche sans poser de question mais qui n'en veut pas. Il y a bien entendu, ceux qui ne rentrent pas dans cette catégorie et sont lésés.
je dis ça, car j'ai une amie qui est enceinte et son conjoint estime s'est fait "baisé". Je vous explique le cas. Il lui courre après, la cherche, ça marche très bien pendant 3 mois. Au bout de ce temps, il en a marre, il la jette. Elle arrête la pillule. Qqes temps plus tard, il la rappelle, elle est malheureuse et rebelotte et ça roule avec des hauts et des bas. Elle va s'acheter une nouvelle plaquette de pillule et là, pas de règles, elle apprend qu'elle est enceinte et monsieur trouve ça fort injuste. Il a oublié qqes trucs me semble-t'il : C'est lui qui la largue, qui revient, il ne lui a jamais demandé si elle prenait la pillule, il n'a d'ailleurs jamais voulu de préservatif et aujourd'hui et bien voilà. Je dit aussi qu'il a 40 ans.
Alors, je me suis peut-être égarée, mais tout ça pour dire, que ce que dit Isabeau n'est pas bête. D'ailleurs, si les gens se sentaient responsables de leurs actes, sûrement qu'ils se sentiraient plus responsables quant à leurs relations avec leurs partenaires respectifs. Forcément. Il est vrai que chaque enfant a un géniteur et qu'il est en droit de le connaître, que ce dernier l'assume ou non. Le seul risque quand même, c'est qu'il y a des hommes qui se font piéger, donc attention...
Mapie
 
#3
Salut,

Je trouve que l'idée d'Isabeau est une bonne idée. Responsabiliser les gens est une bonne chôse MAIS (parce qu'il y a un mais..)
quand une femme ne veut pas de son enfant il lui reste toujours la possibilité d'avorter (que le père soit d'accord ou pas, il n'est parfois même pas au courant). Quelle solution pour les pères... L'avortement est un droit exclusivement féminin...
Pas d'égalité donc...
Il est difficile (à mon sens) d'obliger un père à faire face à ses responsabilités sachant que (finalement) la femme, elle, si elle n'a vraiment pas envie d'y faire face, en aura toujours la possibilité.... (j'ai l'esprit tordu je sais...)
J'avoue ne pas voir de solution...

Une dernière remarque : j'ai dans mon entourage proche une femme qui a fait un bb "toute seule" sans que le père soit d'accord. Elle l'a fait en toute connaissance de cause pour "pièger" l'homme en question. Résultat le petit à maintenant 8 ans et son père (qui vit avec eux) ne le considère pas comme son fils. Il ne le dit pas ouvertement mais il est toujours désagréable avec l'enfant. Cet homme a 1 fils d'un premier mariage. Quant il parle de SON fils il ne s'agit jamais du petit dernier....
Le gamin est loin d'être stupide et sait que son père ne l'aime pas... Pas brillant... C'est même catastrophique sur le plan psychologique...

Tout ça pour demander s'il serait judicieux de reproduire cette situation en éditant une loi qui obligerait le père à reconnaître son fils... Dans CERTAINS cas mieux vaut pas de papa du tout... (enfin je pense)

Voilà voilà

Qu'en pensez vous?

Bisoussssssss

Fanouche
 
#4
Bonsoir,

C'est interessant ce que tu propose comme texte, mais surement loin d'etre suffissant, car la femme et l'homme peuvent etre troubler avant, pendant et apres la naisssance, pleins de types de troubles.

Je parle de mon expérience : quand la maman de ma fille étais enceinte au tout début, j'avais envi d'etre present lors des grossesses, pour comprendre, communiquer, apprendre, me préparer, aimer, mon histoire fait qu'on ma dit NON, inocament j'ai cru que j'avais à faire à une personne éduquée, je fus donc "stresser", sa peut etre analyser par des transferts, peu importe, on est tous differents, mais des HUMAINS, avec des incertitudes des sentiments, des envies, mais avant tout sans le mettre au centre du monde c'est l'enfant la maman qui le porte et le papa qui comptent!!!!! j'aime ma fille pas parcequ'elle a les yeux bleus comme son pere!!!!!!! c'est ma fille et ont partagera des moments merveilleux, j'ai vécu et élever un garçon de quatre ans jusqu'a 10 ans, il serait malhonnete de ma part de dire que je me sentais le pere, parcequ'il voyait son pere et c'étais bien ainsi, par contre je faisais pour lui tous ce que je pouvais, au moins l'écouter, car pour lui c'étais surement pas facile de voire sa maman et papa séparés, alors de l'amour ca fait pas de mal, etre vrai seulement en principe ca demande pas d'effort, avoir mal oui ca demande de l'énergie, on se ralentit, on se met des chaines, pourquoi on en ait encore là ?????


Je plains vraiment ces personnes dont tu parles, la spontanéité connais pas, bref j'adore faire le raccourci en disant qu'ils sont égoistes, MON fils Ma fille???? je croyais que c'étais des etres HUMAINS les enfants avant tout et pas une projection de soi, pas des objets, des poupées de fierté, je n'aurrais pas la naussée ils ont l'air si pauvres,.....



La création d'un livret de paternité consacre un véritable tournant dans la manière de penser la parentalité.
De papa poule à papa pôle

Par CASTELAIN-MEUNIER Christine, DELAISI Geneviève

Libération, le mercredi 9 janvier 2002

Source : site du journal Libération http://www.liberation.com

A la suite de la décision de prolonger le congé de paternité de trois à quinze jours, Ségolène Royal a annoncé la création d'un livret de paternité. Il existe un livret de maternité et il n'existait pas de livret de paternité, comme si la naissance, la petite enfance ne concernaient toujours pas l'homme, alors que désormais elle fait partie de la culture de la paternité. Il s'agit de rappeler les responsabilités, les droits, les devoirs des pères dans un contexte en changement. On ne saurait ignorer en effet que des transformations importantes sont intervenues, à l'échelle de la société, des mentalités et des moeurs. Elles se sont traduites par la référence à l'égalité des droits civiques et sociaux entre les hommes et les femmes, le travail salarié des femmes. On a assisté d'autre part à de nouvelles donnes: la preuve par l'ADN de la paternité, l'augmentation des naissances hors mariage et la nécessité d'entreprendre des démarches pour obtenir l'exercice de l'autorité parentale. Mais existent aussi l'inscription possible dans la filiation par le nom du père et de la mère, la transformation de la puissance paternelle en autorité parentale et en coparentalité et l'égalité des droits entre enfants légaux et adultérins. Enfin, l'attribution majoritaire de la garde de l'enfant à la mère en cas de séparation conjugale va être rénovée avec la mise au point de la garde alternée. Sans oublier le contexte mouvant dans le domaine des procréations médicalement assistées. Pourtant la paternité n'est toujours pas suffisamment sollicitée par la société civile, comparée à la surresponsabilisation des mères.
Ce livret de paternité vient ainsi avec force soutenir la part du père dans la maternité et signifier solennellement que la parentalité n'est pas seulement affaire de femmes. Plus clairement que par le passé, il indique que la fonction paternelle doit s'inscrire dans le cadre de la citoyenneté. Jusqu'à une époque récente en effet, la paternité d'un homme se définissait essentiellement par un lien symbolique, un peu abstrait, très peu charnel, ancré ou sur le mariage (le pater is est du droit romain) ou sur la reconnaissance de l'enfant par le père non marié, ainsi que sur la transmission par l'homme du nom de son propre père. Ensuite, pendant la grossesse et les premiers mois de la vie du bébé, on pensait depuis toujours que le rôle du père était de s'occuper de sa compagne enceinte et de préparer le «nid familial». Ensuite sa fonction consistait à réinstaller la mère et le bébé à la maison et à reprendre son travail après les «trois petits jours» de congé de paternité. Plus tard, le rôle prescrit consistait à donner quelques biberons et à garder parfois le bébé pendant que sa compagne s'occupait des tâches domestiques. Ce n'est pas le père qui conduisait l'enfant aux consultations médicales, on ne le voyait guère au square ou à la sortie de l'école. Les livres de puéri culture parlaient peu de lui, sauf dans un coin de chapitre. En bref, un père ne pouvait la plupart du temps vivre véritablement sa paternité, dans le sens d'un lien quotidien fort avec son enfant, que lorsque son fils ou sa fille étaient plus grands. Mais parfois, on le sait, l'occasion de la rencontre avait été manquée et la connaissance mutuelle entre le père et l'enfant n'avait pu véritablement se construire. Son rôle dans la famille avait consisté à être «monsieur Gagne-Pain».
Pour les hommes actuels, l'histoire de leur père est souvent en décalage avec la paternité contemporaine qui valorise la présence, l'implication au quotidien et le partage avec une femme qui s'affirme socialement et a des droits civiques et sociaux. La paternité qui se dégage de nos jours, relationnelle, innove par rapport au passé et aux valeurs des générations précédentes. Elle implique en ce sens des initiatives, du recul par rapport à soi; elle favorise, par exemple, le développement de nouveaux réseaux de solidarité entre hommes, d'où les échanges entre pères qui commencent à se développer sur l'Internet. En effet, un grand nombre de situations sont nouvelles, dont les diverses figures connues de recompositions familiales, sans oublier celles de l'homoparentalité...
Il se trouve que, depuis une vingtaine d'années, sociologues, psychanalystes et pédiatres se sont mis à écouter les pères parler de leur ressenti de la paternité. On s'est notamment aperçu que les hommes vivaient, au même titre que les femmes, des émotions, des angoisses, et même des manifestations physiques dans leur corps quand ils attendaient et avaient des enfants (symptômes dits de couvade). La sagesse populaire en avait conscience, mais ces manifestations étaient le plus souvent sujet de plaisanterie. Ce dont on ne parlait pas du tout en revanche ? sans doute parce que touchant à l'image de la virilité ?, c'est que nombre de pères «enceints» avaient des difficultés sexuelles pendant la grossesse, peut-être parce qu'ils avaient peur de faire mal au bébé (ou à la mère) ou pour d'autres raisons plus complexes. On s'est également rendu compte que les différences physiologiques entre les femmes et les hommes n'entraînaient pas, de façon aussi systématique qu'on avait pu le croire, un vécu psychologique radicalement différent face à l'arrivée d'un enfant. La psychanalyse nous apprend que le désir d'enfant prend sa source, chez les mammifères humains, dans les éléments prégénitaux. Pour l'homme comme pour la femme, devenir parent c'est d'abord ? même si ce n'est pas une motivation consciente ? rendre grands-parents ses propres parents; mais c'est aussi commencer à entrer dans l'âge adulte et régler une partie des conflits que l'on a avec soi-même. Par ailleurs, les travaux de nombreux chercheurs ont montré que le rôle du père était direct vis-à-vis de son enfant ? même s'il s'agissait d'un nourrisson ? et qu'il n'y avait plus lieu de le concevoir comme seulement médiatisé par la parole de la mère.
Tout ceci montre qu'«entrer en paternité» peut être un moment complexe, surtout si l'on n'est pas accompagné sur ce chemin. La création d'un livret de paternité consacre ainsi un véritable tournant dans la manière de penser la parentalité. Les mères elles-mêmes auront beaucoup à gagner à ce rééquilibrage. Il est grand temps que les rôles parentaux se détachent d'assignations sexuelles archaïques.


Christine Castelain-Meunier est sociologue;Geneviève Delaisi de Parseval est psychanalyste.


Hervé


a oui j oublié, j'ai pas de réponses toutes faites, cultures, pays, a chacun mener à sa barque avec d'autres c'est etre individualiste, pas égoistes.....



http://www.delamour.com/particles2/60012.asp

http://www.psychomedia.qc.ca/sdos4men.htm


sinon il y a le saut à l'elastique
 
#5
Le problème, avec une telle légilsation, ce sont les problèmes en marge. Une de mes amies s'est enfuie de chez son copain à 18 ans parce qu'elle était enceinte. Le géniteur n'a jamais su qu'elle avait eu un enfant, elle ne lui dira jamais si jamais elle le revoit et tant mieux pour tout le monde, y compris le petit (enfin, il est grand maintenant). J'ai moi aussi subi des violences conjugales et je me suis enfuie enceinte. J'avais moins de problèmes de conscience, j'ai avorté sans hésiter, mais jamais je n'aurais pu supporter de confier MON enfant à cette ordure, même pour un week end, même au nom du droit des pères, j'aurais préféré m'enfuir très très loin...
Mis à part ces considérations, je ne suis quand même pas d'accord. Je ne crois pas qu'on puisse responsabiliser les gens avec des lois. Un homme qui ne veut pas s'occuper de son enfant, il ne s'en occupe pas. D'accord, les femmes n'ont pas le choix (encore que, elles peuvent utiliser une contraception ou même avorter), mais c'est quand même la nature et on ne modifie pas la nature avec des lois.
Pour ce qui est des responsabilités financières de l'enfant, le droit a déjà tout prévu.
Est-ce qu'il ne faudrait pas mettre l'accent sur l'éducation, pour apprendre aux jeunes ce que c'est qu'un bébé, et notamment aux très jeunes filles qu'un bébé, ce n'est pas une poupée mais des responsabilités, afin qu'ils n'aient pas d'enfant jusqu'à ce qu'ils se sentent prêts et capables d'assumer les "conséquences" psy comme financières de ce petit paquet d'amour...