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elle s'endort au sein

#16
bonjour cigogne, merci de ta reponse,

en fait le dernier post sous mon pseudo a été ecrit par mon mari qui souhaitait prendre part a la discussion,

je pense que sur beaucoup de points nous sommes d'accord et que sur d'autres nous ne le sommes pas. c'est pour cela que la discussion est interessante d'ailleurs :wink: mais que comme tu le dis, s'exprimer par écrit et se faire comprendre par écrit n'est pas toujours évident. je vais encore essayer de clarifier ce que je voulais dire.

ce qu'a voulu dire mon homme c'est que

les adultes interpretent les pleurs du bébé, dans la majorité des cas ils les interpretent bien, mais on ne pourra jamais affirmer etre capable de décrypter chacun des pleurs de bébé car on est ni dans son corps ni dans sa tete.

l'avis des pediatres:

:arrow: a propos des "doudous", les deux pédiatres que nous avons vu pensent que c'est une bonne chose et que le bébé est tout à fait capable de faire la différence entre le doudou et la maman, que c'est un objet transitionnel qui lui permet en douceur de comprendre que l'on ne peut pas passer tout son temps à bras avec maman. d'ailleurs sur ce point nos avis divergent: je pense que les bébés ont besoin de beaucoup de contact, mais pas non plus à longueur de temps comme tu sembles le préconiser. je pense que ce n'est pas lui rendre service que de l'habituer à ca car les situations de séparation, inévitables dans un futur proche (reprise du travail de la maman, entrée à l'école maternelle...) ne le feront que trop souffrir. d'ou l'idée de rendre les enfants "dépendants", c'est à dire affectivement dépendant et donc incapables de se passer de maman ou papa plus tard.

:arrow: à propos des pleurs: certains bébés ont "besoin" de pleurer pour décharger leur énergie et/ou pour trouver leur sommeil, ces pleurs ne durent pas longtemps juste quelques minutes à peine. on s'en rend vite compte. ce ne sont pas des pleurs de faim ou de souffrance.

à propos de la confusion entre aspects matérialiste et affectifs:

tu fais toi-meme un peu plus haut un parallèle entre les doudous et les jouetes. notre avis et qu'ils ne sont pas là pour apporter la meme chose à l'enfant: le doudou est un objet "intermédiaire" qui touche à l'affectif, alors que les jouets sont là pour éveiller, divertir l'enfant. la nuance est là.


voilà, est ce que c'est un peu plus clair? :wink:
j'attends ta réponse :D
 
#17
au fait, j'ajoute, oui, merci beaucoup tout va mieux, c'est vrai que ca a ete tres dur, mais j'ai passé les 10 jours a l'hopital avec mon petit donc on ne peut parler de reelle separation... :wink:
 
#18
Je suis en effet une convaincue du portage.

Je n'avais aucun apriori avant la naissance d'Esther, aucune idée précise sur la question.

Puis, notre bébé est né, bébé aux besoins intenses. Dès les premiers jours, elle pleurait dès qu'elle se séparait de moi. Les puéricultrices ne voulaient pas la prendre à la pouponnière car elle hurlait !
Le retour à la maison a été identique.
Nous avions un bébé hurlant dès qu'on le posait.
Il a bien fallu trouver une solution qui soit vivable pour tous... conseillés, nous nous sommes tournés vers une écharpe porte bébé qui nous permet de l'avoir avec nous le plus possible.

Ce fut un miracle !

Notre petite s'apaisait enfin, rassurée par notre présence.

Nous la portons intensément. Et maintenant qu'elle gambade seule, c'est elle qui nous demande... de ne plus la porter !!!

Je n'ai jamais craint de dépendance. Je fais confiance à ma fille : elle est comme tous les enfants : elle a envie d'évoluer et de faire les choses par elle-même ! Cette confiance, je l'ai acquise en étant très proche physiquement d'elle : je sais reconnaître les premiers signes d'une envie de dormir, les premiers signes d'un réveil, les premiers signes de la faim... et je suis persuadée que cette connaissance est venue par le portage.

Notre petite est rassurée maintenant et c'est riche et pleine de cette assurance qu'elle se lance vers l'extérieur. Je suis persuadée là aussi que cette confiance en elle est acquise grâce à une grande proximité.

La séparation est inévitable. Heureusement. Mais c'est elle qui la "choisit". Notre mission de parents est de l'accompagner vers l'indépendance, pas de l'inciter.

Oui, la reprise du travail est une étape importante de la vie de bébé. C'est un moment difficile pour chacun. Le préparer à cette séparation en l'anticipant me paraît étrange : pourquoi ne pas profiter au maximum de l'instant présent avec son enfant ? Nous avons "préparé" Esther à la nourrice, en lui parlant... en rencontrant la nourrice plusieurs fois... mais pas en la séparant de nous... pour s'habituer !

Le temps où notre bébé sera bébé est incroyablement court. Nous n'avons pas vu passer les presque 10 mois depuis la naissance de notre fille, et pourtant, elle ne nous quitte pas, nous faisons tout avec elle !

PROFITEZ de votre bébé, le plus possible, c'est important !

Je vous laisse des informations concernant le portage.
* Les bébés portés pleurent moins que les autres : ils n'en ont pas besoin. Le contact étroit avec l'adulte fait que ce dernier est averti des besoins du bébé et peut y répondre rapidement.

* Le portage facilite l'attachement parents-enfants. Une expérience de 1987 prouve quà 13 mois, 83 % des bébés portés montrent un attachement sécurisé contre 38 % pour les bébés mis dans des coques en plastique.

* Les bébés portés reçoivent beaucoup plus de stimuli que ceux qu'on laisse tout seuls dans leur chambre avec leur jouet. Ils participent à toutes les activités de la maison "à hauteur d'homme" tout en étant sécurisé par le contact.

* Le bercement du portage stimule le système nerveux immature d'un bébé, en particulier le système vestibulaire ( de l'équilibre ). Les bébés souvent portés développent un bon tonus du cou et du tronc et une capacité d'adaptation aux changements de position. Ils ont en moyenne un développement psycho-moteur plus rapide et plus harmonieux, et souvent, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ils marchent plus tôt ( les petits Africains marchent à 6 mois !).

* Dans les civilisations du portage ( pas moins des 2/3 de la planète, quand même !!! Seuls les Européens et les Américains du nord ne portent pas leur bébé et on croit tout savoir !), les pleurs de décharge n'existent pas ; les coliques sont rares ; les luxations de la hanche sont inexistantes.

* En matière de portage, les études portent surtout sur le portage des bébés prématurés. Il est prouvé que les bébés préma portés ont un sommeil plus profond, des pleurs plus rares, leur énergie est mieux conservés, l'allaitement et l'attachement parents-enfants sont facilités, la prise de poids plus rapide, les infections plus rares.

Voilà pour une série de bienfaits qui ont beaucoup contribué à me faire réfléchir.

Je n'ai pas peur d'une dépendance à moi par le portage. Les 2/3 de la planète sont portés et chez les Africains, les "Tanguy" sont rares ! Les enfants quittent leurs parents et partent bien souvent loin !

Cigogne, maman d'Esther, 9 mois et demi, endormie dans l'écharpe de portage pendant tout le temps où j'ai écrit ce post.
 
#19
Je voulais vous recopier une page intéressante du livre sur l'autonomie que je vous conseille vraiment de lire : je trouve que ça ouvre d'autres portes à la réflexion.

" Le bébé a besoin que ces moments de découverte alternent avec le contact physique dans la chaleur maternante et dynamisante que seul un corps humain peut lui fournir. Sous couvert de ne pas lui donner de "mauvaises habitudes", il n'est jamais trop tôt pour le conditionner aux renoncements à venir. La disponibilité des adultes qui l'entourent étant limitée, il s'agit surtout de ne pas le "bercer d'illusions". On insiste à juste titre sur le rôle de la parole porteuse de réconfort et qui permet de combler en partie la distance, mais on oublie trop aisément l'importance de la communication physique apaisante dont le bébé raffole, tant elle le sécurise et le comble de plaisir. Il n'y a plus désormais que les sociétés traditionnelles et non industrialisées pour préserver encore les besoins primordiaux du bébé, dans le corps à corps du portage.
Il en va de même de certains engins de locomotion dans lesquels il se trouve être véhiculé dès qu'il a acquis la station assise, et qui lui font tourner le dos à l'adulte. Une fois de plus, le voilà privé d'une connivence affective irremplaçable, un univers visuel fait d'intimité, probablement considéré comme trop réduit pour combler sa curiosité et développer ses compétences futures. Pourtant, là où le temps pour être ensemble se trouve être de plus en plus limité, ces trajets entre la crèche, la nourrice et la maison, ou les moments de promenade, dont des occasions de retrouvailles précieuses.
[...]
Ces exemples n'ont pas d'autre ambition que de matérialiser la tendance regrettable qui consiste à exposer trop précocement le jeune enfant à des expériences considérées à tort comme plus profitable qu'un apport de tendresse et de proximité. Ce sont là des besoins essentiels, qu'on a tendance à négliger du fait de notre mode de vie et de notre propre désir d'indépendance. Mais on mésestime ainsi que l'enfant trouvera plus tard dans ce fonds de sécurité reçu tout petit des ressources précieuses pour une autonomie réelle."

Cigogne, maman d'Esther, 9 mois et demi