... | Page 7 | Femiboard: Grossesse
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#31
Pour moi, donner un ovule ou un spermatozoïde ce n'est pas du tout donner un enfant. C'est donner une cellule humaine qui deviendra peut-être un enfant, et mon point commun avec cet enfant sera un patrimoine génétique, pas une filiation.
Je suis donneuse d'organe. Si par malchance (ben, vi, c'est que je serai morte...) je sauve la vie de quelqu'un (ben tant qu'à faire, si mes enfants et on mari sont malheureux, au moins d'autres gens seront heureux ... question d'équilibre), la personne qui recevra mon coeur ne sera pas moi‼ Celle qui aura ma cornée n'aura pas mon regard, et celle qui prendra mon foie n'aura pas mon haleine‼
Je suis dans le "clan" (heu ... on est toutes OK pour pas se faire la guerrre‼ Hein les filles?‼) de ceux qui pensent qu'un "enfant" c'est un être qu'on a élevé... Même si je comprends bien toutes les questions qu'on se pose avant de faire un don (ça fait 2 ans que je "dois" prendre RDV au CECOS pour faire un don d'ovocyte), il faut quand même appeler un chat un chat: un ovule ou un spermatozoïde, ce n'est pas un enfant ... ou alors à ce moment là, un grain de blé c'est une tarte aux pommes ... et penser comme ça, ça revient à dire qu'on perd un enfant à chaque cycle où on n'a pas été fécondée‼
J'ai des amis qui ont eu un enfant grâce à un don de sperme il y a 7 ans. Il y a 2 ans, ils ont voulu un petit frère ou une petite soeur. Bah ça a pas été possible parce-que si avant c'étaient les spermato de monsieur (qu'on va appeler X) qui étaient défaillants, maintenant ce sont les ovules de madame qui sont absents: ménopause précoce, rapide, et discrète.
Leur fils n'est pas leur ½ fils ... pour X, son gosse est bien le sien, et pour le mouflet, son père c'est bien X, c'est sa voix qu'il a entendu pendant la grossesse, c'est lui et sa maman qui l'ont bercé petit, etc ...
Dans le cadre d'une adoption, pour l'enfant, « connaître ses racines » est une démarche bien différente qui est liée à l'absence de souvenirs (nous sommes tous concernés) des débuts de notre vie, période qui s'étend de la conception (parce qu'à ce moment là il s'agit d'un enfant ... une femme qui fait une fc à 6 semaines perd bien un enfant ...) à 24/36 mois ...
Bref, je voulais juste vous dire ma façon de voir les choses ... faire un don d'ovocyte ou de spermatozoïde ce n'est pas semer dans la nature des ½ frères et soeurs pour nos enfants.

Bises à toutes,

Frédérique.
 

mimen

New Member
#32
Ce sujet pose véritablement une question éthique car à vrai dire il s'agit bien là de personnes adultes qui consentent en leur âme et conscience de faire le don mais ce qui me dérange un peu c le fait d'imposer au futur enfant une paternité ou une maternité d'origine inconnue. Car à vrai dire à mon sens il est important de savoir d'oèu l'on vient et ce genre d'inconnu ds la vie peut être gérer différemment d'un individu à un autre...personnellement je me sens plus à l'aise avec la question de l'adoption d'orphelins car c un fait auquel personne ne peut rien changer et je trouve ça déjà bien assez malheureux les enfants abandonnés qui ne peuvent établir leur filiation... ceci étant je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'un père n'est père pas seulement parce qu'il est géniteur, une éducation ça se construit, l'affectif idem...par contre on ne peut pas non plus nier le fait que la part du génétique a son rôle à jouer, la preuve en est que de la bouche d'un enfant maltraité par un de ses parents on peut svt entendre cette phrase qui écorche leur âme : ...et pourtant c ma mère, c mon père...ces enfants là qui souffrent terriblement n'arrivent pas à se défaire de l'idée que la génétique est bien là...et pire ces mêmes enfants maltraités ressentent svt de l'amour envers leurs parents ...aussi immondes qu'ils puissent être... et idem si hypothétiquement on envisage un don non anonyme, je ne pense pas que le père (ou la mère) n'ayant pas élevé l'enfant ne ressentira jamais rien envers ce même enfant....
 

pimprenelle57

Well-Known Member
#33
mimen a dit:
par contre on ne peut pas non plus nier le fait que la part du génétique a son rôle à jouer, la preuve en est que de la bouche d'un enfant maltraité par un de ses parents on peut svt entendre cette phrase qui écorche leur âme : ...et pourtant c ma mère, c mon père...ces enfants là qui souffrent terriblement n'arrivent pas à se défaire de l'idée que la génétique est bien là...et pire ces mêmes enfants maltraités ressentent svt de l'amour envers leurs parents ...aussi immondes qu'ils puissent être... et idem si hypothétiquement on envisage un don non anonyme, je ne pense pas que le père (ou la mère) n'ayant pas élevé l'enfant ne ressentira jamais rien envers ce même enfant....
Ce n'est pas le génétique qui fait qu'ils disent "et pourtant c'est ma mère, c'est mon père", s'ils étaient maltraités et issus d'un don de gamètes, ils le diraient également.

Pour ma part, je pense que si autant de jeunes adultes, issus de don de gamètes, ont un malaise, c'est notamment car ils fantasment la personne qui a donné le gamète. Et ils fantasment car il est inconnu.
Je ne sais pas trop comment ça se passe en Suède, où l'anonymat a été levé (et où il n'y a pas de pénurie de gamètes). Je me renseignerai.
 

juy

New Member
#34
c'est vrai que par contre je suis donneuse d'organes aussi, et cela ne me pose absoluement aucun probleme... mon homme l'est aussi et je donnerai egalement ceux de mon enfant s'il lui arrivait qlq chose ( enfin je crois, on est jamais sure des ces choses la )

je ne sais pas pourquoi je trouve cela different... mais je pense que c'est tout aussi bien
 

mimen

New Member
#35
oui Juy, je trouve ça déjà différent car faire un don d'organes à l'âge adulte n'implique pas les mêmes enjeux ... et je suis pour ce genre de geste.

Par contre, ds le don de gamètes il y a le fait que toute une vie se joue sur la base d'une décision qui n'appartient pas à l'enfant à venir. Certains enfants peuvent bien le vivre, d'autres moins bien mais dans nombre de cas la question de la filiation reste une question importante à leurs yeux...

pimprenelle57 a dit:
Ce n'est pas le génétique qui fait qu'ils disent "et pourtant c'est ma mère, c'est mon père", s'ils étaient maltraités et issus d'un don de gamètes, ils le diraient également.
C possible mais ceux qui sont maltraités et issus de parents biologiques le disent quand même, c bien la preuve qu'ils donnent une valeur à cet aspect qu'est la filiation. Et ce n'est pas parce qu'un enfant issu d'un don de gamète puisse le dire également que ça enlève l'importance que donne les enfants non issus de dons de gamètes au patrimoine génétique, ça prouve juste une chose que l'enfant a intériorisé (et à raison) le fait que les parents qui l'ont élevé sont ses vrais parents.

Maintenant comment expliquer le fait qu'un parent n'ayant pas élevé son propre enfant pr 1 raison x (don ou autre) ressente un sentiment d'attachement envers ce propre enfant...??? Il ne faut donc pas banaliser la part du génétique, on est toujours à la recherche de ce qu'on est et c un ensemble multifactoriel qui façonne chaque individu.