Voilà une histoire peu banale, et évidemment écrite avec pudeur,amour et nostalgie.
Rosamond vient de mourir.
Elle laisse derrière elle, en guise de confession posthume, vingt photographies et des enregistrements sur cassettes commentés : le tout destiné à une certaine Imogen,qui est la fille de Théa, la petite fille de Beatrix, la cousine de Rosamond…
La vieille dame en grande amoureuse des femmes,a pris tout son temps pour faire cet étrange héritage, avec pas loin, un bon verre de vieux whisky à portée de main ( me souviens plus,mais je crois bien que c'est du Chichi ....)
Gill, la nièce et exécutrice testamentaire de la vieille dame, doit retrouver Imogen et lui transmettre cet étrange legs.
Imogen étant introuvable,Gil et se filles découvrent l’enfance, la jeunesse et la maturité de Rosamond.
Et de toutes ces femmes qu’elle a rencontrées, adorées, perdues.
La première photo choisie par Rosamond date de l'époque où elle avait 5 ou 6 ans.
La vingtième et dernière est prise lors de son cinquantième anniversaire.
Extraits :
"Gill reposa le combiné et resta plantée au milieu de la cuisine, étourdie par un tourbillon de pensées. Un patchwork fait de… coïncidences ?
Est-ce que c’était vraiment des coïncidences ?
Si seulement elle pouvait prendre du recul et avoir une vue d’ensemble. Mais déjà, au contraire, tout s’estompait, tout se perdait dans le flou. "
"Catharina prit la télécommande ... il y eut une toux, un raclement de gorge .
Et enfin une voix, la voix qu’elles comptaient entendre, ce qui ne la rendait pas moins fantomatique.
C’était la voix de Rosamond, seule dans le salon de son bungalow du Shropshire, qui parlait dans le micro quelques jours à peine avant sa mort.
La voix disait : "
Tora Hamilton ,médecin obstétricien,,quitte l'Angleterre pour les Shetland dont son mari est originaire.
Les habitants y vivent en vase clos,elle a du mal à s'intégrer et elle s'ennuie.
Elle découvre un jour, e n bêchant son jardin,le corps parfaitement conservé d'une femme.
L'autopsie va révèler qu'on a arraché le coeur de la victime de son vivant !!!!!!!!!!!!
De plus elle porte d'étranges symboles incisés sur le dos,.
elle a apparemment donné naissance à un enfant juste avant de mourir.
Malgré l'indifférence de la police et de son mari, Tora farfouille dans les archives du journal local.
Elle fait alors le lien avec une légende effroyable... où il est question de la disparition d'un tas femmes enceintes .
Bon, les Peoplettes qui attendent un bébé, vous ne lisez surtout pas ce livre, oki?...
Zola dans les quinze dernière années de sa vie tomba fou amoureux de cette Jeanne qui a inspiré ses plus doux personnages puisqu'on la retrouve dans ses romans de façon récurrente.
La vie de Jeanne se transforme le jour où elle est embauchée comme lingère chez Alexandrine Zola.
Elle devient sa dame de compagnie.
Mais le coup de foudre avec Emile, le mari d'alexandrine va dévaster sa vie.
Elle démissionne et va vivre dans l'ombre de l'auteur,lui sacrifiant sa vie.
Elle sait que cet homme de près de 30 ans son ainé ne quittera jamais sa femme ,compagne et complice de ses débuts difficiles.
C'est elle qui va lui donner les enfants qu’il avait toujours désirés, « mon ventre est plein de tes rêves » dira-t-elle pour lui annoncer sa première grossesse.
Ils auront deux enfants: Denise et Jacques.
A la mort de Zola, Alexandrine et Jeanne feront la paix pour élever les enfants.
Ce livre est bel hommage à cette femme intègre, qui a voué sa vie à l’homme qu’elle aimait et il va vous donner envie de relire l'auteur, j'en suis sûre.
Dans les Rougon-Macquart, Denise, dans Au Bonheur des dames, a les mêmes qualités de courage, de sensibilité, de sagesse et de force fragile que Jeanne.
Comme Jeanne, elle est orpheline, arrive à Paris chez son oncle (pour Jeanne, c’était chez sa tante), et doit affronter les dures conditions de travail d’une vendeuse.
Dans "Le docteur Pascal "on retrouve de grands passages autobiographiques sur les sentiments qui les liaient l’un à l’autre.
Ivan Mikhaïlovitch Lievchine doit escorter la famille impériale (Nicolas II , Alexandra, leurs quatre filles Olga, Tatiana, Maria et Anastasia et Alexeï, le tsarévitch hémophile ) vers l'exécution sans procès de la famille Romanov le Le 17 juillet 1918.
On suit pas à pas le laborieux voyage et on s'attache bien sûr à ces innocents assassinés dans des conditions effroyables..
On s'attache à Ivan , bon petit soldat russe , on pleure au début quand Yvan et son ami Mitia sont dans un arbre perché pour suivre une belle cérémonie religieuse.
La foule est sous leurs pieds...la joie, l'allégresse et soudain les cosaques qui tirent en l'air: première salve...une balle perdue...a trouvé le coeur de Mitia...petit oiseau tombé. du nid..
"Plus de Dieu
Plus de Tsar?
Plus de lien
Plus de pardon".
Et puis une deuxième salve...et là les soldats tirent dans la foule!!
"Quel est ce père qui tue ses enfants"?
Yvan sera marqué à vie par ces évènements,malgré son amour pour la belle Sophie ...le livre se referme en 1991...qu'est devenu Yvan?
Ce petit bijou est sorti il y a deux ans.
Mais le voilà en poche, précipitez-vous, par pitié, c'est une pure merveille!!!!
Je crois bien que c'est l'incroyable odyssée de la propre grand-mère de l'auteure:
Frasquita Carasco, une Andalouse de la fin du xixe siècle dont le mari , devenu fou,qui se prend pour un coq à chaque nouvelle naissance finit par la jouer au jeu.
Il la pousse à bout.
Humiliée,en grande souffrance elle s'enfuit à pied vers l'Algérie avec toute sa marmaille.
Oui Frasquita va tirer sa charrette pleine de ses 6 enfants ( le septième étant dans son ventre) jusqu'à ce pays d'espoir.
Frasquita qui à l'aube de ses 13 ans à l'âge des premières règles, a été initiée par sa mère aux prières qui guérissent et qui font parler avec les morts.
Elle lui a remis une boite magique remplie de bobines de fils.
Tout ce qu'elle va broder et coudre prend alors vie.
Son talent va lui donner une réputation de sorcière ou de magicienne...
Et ses dons surnaturels , elle les transmet à ses enfants.
C'est Soledad qui raconte l'histoire.
L'une des filles de Frasquita.
Dans un grand cahier après la mort de sa mère adorée, elle raconte...
Extrait:
"l y avait tant de bobines, tant de couleurs dans cette boite qu'il lui semblait impossible qu'il existât assez de mots pour les qualifier.
De nombreuses teintes lui étaient totalement inconnues comme ce fil si brillant qu'il lui paraissait fait de lumière.
Elle s'étonnait de voir le bleu devenir vert sans qu'elle y prenne garde, l'orange tourner au rouge, le rose au violet. Bleu, certes, mais quel bleu ?
Le bleu du ciel d'été à midi, le bleu sourd de ce même ciel quelques heures plus tard, le bleu sombre de la nuit avant qu'elle ne soit noire, le bleu passé, si doux, de la robe de la Madone, et tous ces bleus inconnus, étrangers au monde, métissés, plus ou moins mêlés de vert ou de rouge. Qu'attendait-on d'elle ?
Que devait-elle faire de cette nouvelle palette qu'une voix mystérieuse lui avait offerte dans la nuit ?
Bombarder de couleurs le village étouffé par l'hiver.
Broder à même la terre gelée des fleurs multicolores. Inonder le ciel vide d'oiseaux bigarrés.
Barioler les maisons, rosir les joues olivâtres de la mère et ses lèvres tannées.
Elle n'aurait jamais assez de fil, assez de vie, pour mener à bien un tel projet. Elle se rabattit donc sur l'intérieur de la maison."
Le fameux cinéaste ( " Les Bronzés,Les Bronzés font du ski,Viens chez moi, j'habite chez une copine,Ma femme s'appelle reviens,Tandem,Monsieur Hire,Le Mari de la coiffeuse") nous offre un charmant petit livre.
Obsédé par les femmes aux cheveux courts ( si vous regardez ses films, ses actrices ont quasiment toutes les cheveux coupés ...il a même réussi à tailler dans la cheveklure de Vanessa Paradis dans "La fille sur le pont")...
Résumé:
Thomas a 27 ans.
Il doit trouver la femme de sa vie avant ses 30 ans.
Mais voilà: elle doit avoir les cheveux courts!!!!!!
Ca ne l'empêche pas de profiter des plaisirs de la vie avec une une collègue qui va enterrer sa vie de jeune fille dans ses bras, ou avec la splendide pianiste noire qui habite dans son immeuble...
Et te tenter de convaincre son copain André que oui, les femmes aux cheveux courts sont les plus sensuelles.
Quant aux repas de familles...pff avec sa maman qui desespère d'avoir des petits enfants...il a interêt à se bouger...
Un livre plein de bonne humeur!