l'article du parisien: vous inspire t il?
Chaque année « depuis qu’elle a été en âge de s’offrir un billet d’avion », Claire, une jolie Parisienne de 37 ans, partait aux antipodes pendant ses vacances de Noël. Ou plus précisément, du 23 au 30 décembre. Juste pour éviter les deux jours de l’année qu’elle déteste par-dessus tout : le réveillon du 24 et le 25 décembre. « Pourtant, je n’ai pas été traumatisée dans mon enfance, je viens d’un milieu privilégié et j’ai toujours été gâtée, mais non, il n’y a rien à faire, je n’aime pas Noël, explique la jeune femme. Pour moi qui ne crois ni en Dieu ni au diable, cette fête n’a plus de sens religieux, alors vénérer une bûche aux marrons, un gueuleton qui n’en finit pas et des gamins à qui l’on ne transmet que le goût de la consommation, très peu pour moi. » Mais depuis que Claire a rencontré l’âme sœur, très attachée à cette tradition familiale, elle s’avoue « bien contrainte de mettre de l’eau dans son vin »…
Comme Claire, ils sont nombreux à subir, voire à souffrir, à cette période de l’année. Florence, maman de trois enfants, glisse volontiers que, depuis la mort de ses parents, Noël ne sera « plus jamais pareil » pour elle : « J’adorais ça, avant, c’était notre fête à nous, les enfants, confie-t-elle. Aujourd’hui, c’est moi la maman, alors je m’efforce de jouer le jeu avec les miens. Mais au fond, je sais bien que je n’aime plus Noël. » D’après Evelyne Ridnik, psychothérapeute et psychanalyste, Noël, la fête où toute la tribu se rassemble, a le chic pour nous « rappeler les absents, deuils, séparations, disputes… la personne aimée n’est plus là ». « Cette fête renvoie à la famille, donc à sa propre enfance que l’on a plus ou moins bien vécue », analyse pour sa part Isabelle Barbanti, psychothérapeute. Autant de souvenirs riches en émotions qu’on préférerait oublier.
Pour Jean Viard, sociologue spécialiste des vacances, Noël, au-delà de la fête religieuse ou de la joie des enfants, c’est un peu comme un « anniversaire universel », l’occasion de faire le point, et certains acceptent plus ou moins de souffler cette bougie supplémentaire. Au point d’organiser des dîners « anti-Noël », qui, à leur façon certes anticonformiste, demeurent des instants de célébration communautaires.
Néanmoins, ceux qui détestent les festivités de fin d’année ne le claironnent pas : dans des temps archi-perturbés, où l’économie sombre dans une crise aiguë, ces célébrations qui rassemblent les familles et font rêver les plus petits, semblent pour la majorité des Français avoir encore un peu de sens.
« Oui, on ne le dit pas forcément, souligne Claire, parce qu’avouer qu’on ne se glisse pas dans ce moule nous classe immédiatement dans la catégorie des rabat-joie, des frustrés ou, pire, des névrosés. Mais ma névrose, moi, elle m’a fait découvrir les plus belles plages du monde! » Alors les résistants se sont trouvé un petit manifeste : depuis quelques semaines, un livre intitulé « Pourquoi je déteste Noël » (lire ci-dessous) cartonne en librairie. Et il se pourrait bien qu’on en trouve quelques exemplaires au pied des sapins!
Le Parisien Nol ? Mais quelle horreur !
Chaque année « depuis qu’elle a été en âge de s’offrir un billet d’avion », Claire, une jolie Parisienne de 37 ans, partait aux antipodes pendant ses vacances de Noël. Ou plus précisément, du 23 au 30 décembre. Juste pour éviter les deux jours de l’année qu’elle déteste par-dessus tout : le réveillon du 24 et le 25 décembre. « Pourtant, je n’ai pas été traumatisée dans mon enfance, je viens d’un milieu privilégié et j’ai toujours été gâtée, mais non, il n’y a rien à faire, je n’aime pas Noël, explique la jeune femme. Pour moi qui ne crois ni en Dieu ni au diable, cette fête n’a plus de sens religieux, alors vénérer une bûche aux marrons, un gueuleton qui n’en finit pas et des gamins à qui l’on ne transmet que le goût de la consommation, très peu pour moi. » Mais depuis que Claire a rencontré l’âme sœur, très attachée à cette tradition familiale, elle s’avoue « bien contrainte de mettre de l’eau dans son vin »…
Comme Claire, ils sont nombreux à subir, voire à souffrir, à cette période de l’année. Florence, maman de trois enfants, glisse volontiers que, depuis la mort de ses parents, Noël ne sera « plus jamais pareil » pour elle : « J’adorais ça, avant, c’était notre fête à nous, les enfants, confie-t-elle. Aujourd’hui, c’est moi la maman, alors je m’efforce de jouer le jeu avec les miens. Mais au fond, je sais bien que je n’aime plus Noël. » D’après Evelyne Ridnik, psychothérapeute et psychanalyste, Noël, la fête où toute la tribu se rassemble, a le chic pour nous « rappeler les absents, deuils, séparations, disputes… la personne aimée n’est plus là ». « Cette fête renvoie à la famille, donc à sa propre enfance que l’on a plus ou moins bien vécue », analyse pour sa part Isabelle Barbanti, psychothérapeute. Autant de souvenirs riches en émotions qu’on préférerait oublier.
Pour Jean Viard, sociologue spécialiste des vacances, Noël, au-delà de la fête religieuse ou de la joie des enfants, c’est un peu comme un « anniversaire universel », l’occasion de faire le point, et certains acceptent plus ou moins de souffler cette bougie supplémentaire. Au point d’organiser des dîners « anti-Noël », qui, à leur façon certes anticonformiste, demeurent des instants de célébration communautaires.
Néanmoins, ceux qui détestent les festivités de fin d’année ne le claironnent pas : dans des temps archi-perturbés, où l’économie sombre dans une crise aiguë, ces célébrations qui rassemblent les familles et font rêver les plus petits, semblent pour la majorité des Français avoir encore un peu de sens.
« Oui, on ne le dit pas forcément, souligne Claire, parce qu’avouer qu’on ne se glisse pas dans ce moule nous classe immédiatement dans la catégorie des rabat-joie, des frustrés ou, pire, des névrosés. Mais ma névrose, moi, elle m’a fait découvrir les plus belles plages du monde! » Alors les résistants se sont trouvé un petit manifeste : depuis quelques semaines, un livre intitulé « Pourquoi je déteste Noël » (lire ci-dessous) cartonne en librairie. Et il se pourrait bien qu’on en trouve quelques exemplaires au pied des sapins!
Le Parisien Nol ? Mais quelle horreur !