Parce que ça fait du bien de l'écrire... | Femiboard: Grossesse
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Parce que ça fait du bien de l'écrire...

#1
Je me demande aujourd'hui pourquoi je ressents le besoin d'écrire, de lire, de fuir. Tout simplement pour dire, soulager, avouer. Même si personne ne me lit, au moins, j'aurai écris.
Toute ma vie est un échec, je suis née en 1976, j'ai eu une merveilleuse enfance avec mes parents mais mon oncle a tout bouleversé, j'ai subit des attauchements sexuels depuisl'âge de 9 ans et jusqu'à 14 ans où je ne voulais plus le voir, j'ai dû garder ce silence en moi, j'ai dû me battre aussi. Je me disais que je ne pourrais jamais avoir d'enfant, que je serai moi aussi une mère qui reflètera cette maltraitance, ma mère qui a su m'a dit, tu sais, je te crois mais vaut-il pour si peu un scandale familiale, alors je me suis tû. Personne au monde n'est capable de dire qui je suis, ce que je vaut, tout le monde m'aime, tout le monde me déteste mais qui au fond me connaît ? même mon mari ne me connaît pas. Non, il ne sait pas à quel point je suis fragile, à quel point je l'aime, à quel point j'ai besoin de lui. Lorsque j'ai rencontré mon 1er grand amour, durant 4 ans j'ai cru, j'ai laissé croire que j'aimais et il est parti pour une autre le jour de mon anniversaire. Moi, je suis restée, là, comme une conne avec cette envie d'hurler ma haine, cette envie de dire que je n'arrivais pas à aimer, à cause de ces maux subit étant petite. La peur de m'engager, la peur de souffrir, la peur ... d'aimer. J'ai rencontré un autre homme, j'y croyais mais il ne respectait rien même pas lui même, je suis devenue une sauvage, je me renferme et puis j'apprends qu'il est marié, deux enfants et durant 1 an 1/2, j'avais fondé un espoir sur nous pour le laisser repartir avec sa femme... pour ses enfants. Car je l'aimais trop pour le priver de ses petits et lui ne pouvait pas vivre sans ... et sans elle non plus, il nous aimait toutes les deux et moi je revivai cet abandon encore plus fort. Mais à 23 ans, on est jeune, naïve, fragile, et toute ma petite vie etait basée sur le ... j'espère que l'on m'aimera un jour. Le monde extérieur m'effraie, m'ettouffe... et cette peur d'être déçue revient à l'infinie.
J'ai aimé, dans ma vie, avant mon mari, une seule fois. Tellement aimé que je me suis perdue en cet homme qui avait 14 ans de plus que moi. Et pourquoi encore aujourd'hui cette trace de lui en moi, cette nostalgie alors que c'est lui qui m'a fait le plus de mal, en me tapant, me giflant, tentant de me tuer. J'ai tout lâcher pour lui, ma vie, ma famille, mes amis, mon boulot... il est mort dans l'alcool à 38 ans, il m'a laissé, nous qui avions acheté une maison, avait prévu de faire une famille. Mais tant de haine, écorché vif, il n'aimait personne sauf lui. il est mort tout seul pendant que je fuyais...
J'ai tenter de remonter toute seule, dans la foi, je me suis enfermée pendant 1 an dans un studio à ne connaître que la boulangère du coin à faire le deuil, me remettre en question, me demander ce que j'avais pour que cette vie s'acharne sur moi, je me suis réfugiée dans l'écriture, le dessin, j'en ai voulu à mes parents, à moi-même, j'ai eu envie de mourir.
Aujourd'hui, que devient ma vie, rien. je me suis battue 3 ans pour avoir une maison, un mari, une famille, un boulot. Tout le monde croit que je gagne de l'argent, tout le monde croit que j'ai de la volonté, tout le mnde croit que je vais reprendre le dessus mais que vaut ma vie, mon moral, ma sincèrité ? Je baisse les bras.
Je regarde mon mari dormir, je l'écoute respirer, je regarde mon ventre bouger mais je suis vide. Je les aime à en mourir mais j'entends cette voix... qui es-tu sylvia ?
Je ne me lasse pas de le regarder, de voir ses sourires, ses mots d'amour, le regarder se lever le matin, prendre sa brosse à dent en me regardant m'habiller, je me cache derrière un mur de pudeur, de je t'aime, de regarde moi encore, de ne m'abandonne pas. Je pourrai chanter la musique de jacques Brel "ne me quitte pas" elle me convient parfaitement, j'ai envie de partir, de rester, de fuir, de me donner, de pleurer, de rire...
Mais qui me connait au fond ? ceux qui m'aiment, ceux qui me détestent ?
Ces maux ont une valeur, sur papier ou sur parole, ils sont là à me ravager les sens, mon honneur, ma dignité, je suis vide. Comme un papillon de nuit, je veux m'envoler mais je me brûle les ailes à chaque fois que je vais vers la lumière, une fois brûlé, il s'éteind, il meurt.... Mon fils est mon seul espoir de combat mais il va arriver dans quelle circonstance ? et lui... il sera sûrement le seul qui me connaîtra réellement. Vien mon fils, vient vers la lumière, je t'attends, je te prendrai dans mes bras et te donnerai le sein, tu boiras cette chaleur que seule une maman peut te donner et je sais que toi... je t'aimerai, car je t'aime déjà. Ne me juge pas mon bébé, je te donnerai ma vie, mon âme, te défendrai, t'accompagnerai dans ta vie pour qu'elle soit bonheur, simplicité et sincèrité, je me battrai pour que toi on moins on te connaisse comme tu es.
Merci à ceux qui m'auront lu et qui ne m'auront pas jugé.
 
#2
Qui serions nous pour te juger Sylvia ?
J'en ai les larmes aux yeux en te lisant....
Ton parcours fut un parcours difficile et je comprends que ce soit dur pour toi de voir le positif dans la vie surtout que de nouveau elle n'est pas tendre avec toi...
Pour ta question, qui te connais vraiment, je crois très sincèrement que personne ne peut connaitre personne vraiment... même nous mêmes nous ne nous connaissons pas toujours si bien que ça... n'as tu jamais été étonnée de certaines réactions que tu n'aurais pas cru avoir ?

Maintenant que te dire...
Je pense que quelque part tu sais déjà tout ce qu'il y a de positif dans ta vie...
La maison ce n'est que du matériel... ton mari et ton bébé ça c'est la vie, c'est le présent et le futur pour toi....
As tu parlé de tout ça avec ton mari ? avec une amie en qui tu as pleinement confiance ?
As tu reparlé avec ta mère de tout ce qui a pu te faire souffrir ? je dis ça en connaissance de cause car ma belle soeur qui avait vécu la même chose que toi en avait toujours voulu à ses parents de ne pas l'avoir " défendue " pareil que toi secret de famille... et elle se rongeait la vie... elle détestait ses parents quelque part plus que son agresseur et ça lui bouffait la vie... je sais pas où tu en es avec ta mère mais quand on devient soit même maman, ça remet pas mal en cause ce lien... en bien ou en mal.... peut être qu'une bonne discution avec elle te ferait du bien...

En tout cas tu ne peux pas rester comme ça et si tu n'as vraiment personne à qui parler pourquoi ne pas aller consulter un spécialiste... mais ne te laisses pas déborder par tout ça....

Tu n'as pas le droit de dire que ta vie est gâchée.... tu as l'air d'être une merveilleuse personne dont certes le parcours fut rempli d'obstacles mais qui a toujours su s'en sortir... et tu t'en sortiras encore une fois.... tu es plus forte que tu ne le crois...
Je ne sais pas ce que j'aurai fait en vivant même pas la moitié de ce que tu as vécu....

Je t'embrasse très fort et te dis courage.....
 
#3
Beehoven, j'ai tout lu et tu m'as mis les larmes aux yeux... :oops:
Je ne sais pas trop quoi te dire devant la souffrance que tu exprimes...

Tu seras la meilleure maman du monde mais ne cache pas cet amour avec la pudeur que tu décris. Comme pour ton mari, pourquoi ne pas lui dire tout cet amour ?
Tu as souffert mais le bonheur arrive à trois ! Et les conditions, matérielles, même si elles sont importantes, elles ne sont pas tout, crois moi !

J'espère que ce post t'as fait du bien et t'as libérée...
Prends bien soin de toi et profite de ce que la vie t'offre même si ce n'est pas facile tous les jours !

Bisous !
 

Mumu

Moderator
Membre du personnel
#4
Les blessures de l'enfance laissent des cicatrices indélébiles, d'autant que ta mère, en te faisant taire ta souffrance, t'a trahie.

Le premier psy qui s'est occupé de ma fille nous l'a expliqué : souvent, la victime protège ses bourreaux, et s'imagine qu'elle est responsable de ce qui lui est arrivé.
Il n'y a rien de plus faux.
Tu vaux beaucoup, et tu auras franchi la première étape vers ta guérison quand tu en seras convaincue.
Courage, les tuiles qui t'arrivent en ce moment ravivent tes blessures, mais tu t'en remettra. Fais toi aider, et laisse le temps agir, tu y arriveras !
 
#5
Beethoven,

Je ne sais pas quoi te dire, comment réagir devant autant de souffrance.

Tout ce que je peux faire, c'est te dire que je suis là, qu'on est toutes là pour toi à chaque fois que tu as besoin de parler.

Les filles ont raison, il faudrait peut-être voir un spécialiste pour parler et évacuer toutes ces émotions, et voir avec lui comment retrouver la sérénité.

Les coups du sort ne t'ont vraiment pas épargnée, mais regarde où tu en es aujourd'hui. Une si belle future maman avec un mari aimant et un bb qui va venir te combler. Oublie le reste, rien qu'une minute, et profite juste du bon. Demain, tu le feras 2 minutes, puis 3, puis 10, puis...

Courage Beethoven

Ririe