A ne pas manquer:
"Sauve toi la vie t'appelle"
de Boris Cyrulnik 22€ chez Odile Jacob.
Dans ce livre le "papa" du concept de résilience ( le processus qui permet de renaître d’un traumatisme) revient sur chacun de ses souvenirs, et découvre que parfois, ils ne correspondent pas à la réalité.
En 1943, Boris Cyrulnik,six ans , habite Bordeaux avec ses parents. La Gestapo vient chercher sa famille. Il parvient à fuir et à se cacher, pour échapper aux Allemands. Ses parents, eux, n’y arriveront pas. Ils mourront tous les deux en déportation.
Il raconte aussi comment, à l’âge de 6 ans, il a déjoué les plans de la Gestapo, qui voulait le mettre à mort.
"La mémoire permet de donner cohérence. Quand le réel est fou – ce qui était le cas à l’époque – on lui donne cohérence dans une représentation dans laquelle on arrondit les angles, on la modifie"
"Lors du procès Papon en 1981, je n’ai pas été invité à témoigner, mais mon nom a été cité. Une infirmière avec qui je travaillais m’a alors demandé : « C’est vous ? » J’étais content qu’elle me pose cette simple question. Elle m’a, en quelque sorte, donné la parole. « Oui, c’est moi. » Puis Michel Slitinsky, qui a joué un rôle majeur dans le déclenchement de ce procès, m’a envoyé une archive de la revue « Historia ». On y parlait de mon père, qui, alors dans l’armée française, avait été blessé à Soissons, arrêté sur son lit d’hôpital et déporté à Auschwitz. Je le savais sans le savoir. Je m’étais toujours dit, depuis tout enfant, qu’un jour il faudrait que j’écrive tout ça, mais j’ai eu besoin d’une lente maturation. Je me suis d’abord renforcé et sécurisé avec des diplômes, ensuite avec ma famille et mes amis."
"Sauve toi la vie t'appelle"
Dans ce livre le "papa" du concept de résilience ( le processus qui permet de renaître d’un traumatisme) revient sur chacun de ses souvenirs, et découvre que parfois, ils ne correspondent pas à la réalité.
En 1943, Boris Cyrulnik,six ans , habite Bordeaux avec ses parents. La Gestapo vient chercher sa famille. Il parvient à fuir et à se cacher, pour échapper aux Allemands. Ses parents, eux, n’y arriveront pas. Ils mourront tous les deux en déportation.
Il raconte aussi comment, à l’âge de 6 ans, il a déjoué les plans de la Gestapo, qui voulait le mettre à mort.
"La mémoire permet de donner cohérence. Quand le réel est fou – ce qui était le cas à l’époque – on lui donne cohérence dans une représentation dans laquelle on arrondit les angles, on la modifie"
"Lors du procès Papon en 1981, je n’ai pas été invité à témoigner, mais mon nom a été cité. Une infirmière avec qui je travaillais m’a alors demandé : « C’est vous ? » J’étais content qu’elle me pose cette simple question. Elle m’a, en quelque sorte, donné la parole. « Oui, c’est moi. » Puis Michel Slitinsky, qui a joué un rôle majeur dans le déclenchement de ce procès, m’a envoyé une archive de la revue « Historia ». On y parlait de mon père, qui, alors dans l’armée française, avait été blessé à Soissons, arrêté sur son lit d’hôpital et déporté à Auschwitz. Je le savais sans le savoir. Je m’étais toujours dit, depuis tout enfant, qu’un jour il faudrait que j’écrive tout ça, mais j’ai eu besoin d’une lente maturation. Je me suis d’abord renforcé et sécurisé avec des diplômes, ensuite avec ma famille et mes amis."