Tu sais, Cilou, il m'est arrivé d'être hospitalisée pour une pyélonéphrite. Et le grand patron, en arrivant dans ma chambre, ne m'a même pas regardée, il s'est contenté de se tourner vers son staff (à la limite de lui cirer les pompes pour se faire bien voir), il m'a montrée de la main, et il a demandé "et ça, ça a quoi ?".
J'étais malade, mais pas muette, je lui ai répondu "ça, ça a une pyélonéphrite, et ça vous emmerde". Silence glacial de l'équipe, qui regardait ses notes en baissant la tête. Air ahuri du grand ponte, qui n'en revenait pas. Je ne l'ai plus revu, c'est son interne qui m'a soignée (très bien en plus), et qui m'a avoué en rigolant qu'en près de 20 ans d'exercice de son métier, j'étais la première patiente à oser envoyer bouler ce gros prétentieux. Mon généraliste aussi a bien rigolé, vu qu'il connaissait ce gugusse.
Comme quoi, on peut être bardé de diplôme, et ne pas valoir un clou !