refus de s'alimenter

[Delph57]

Re : refus de s'alimenter

ceci dit Clotilde on peut te soutenir ...
la culpabilité est un lourd poids que les enfants savent parfaitement décrypter ... nos parents n'ont pas tj été là et nous avons réussi à surmonter leur absence il me semble ... les enfants s'adaptent tant que les parents s'épanouissent ...
c'est très dur quand ils le manifestent par la nourriture ; la mienne aussi aime beaucoup le chantage affectif par la nourriture ( elle a décidé de ne rien mangé à la cantine depuis notre déménagement , elle s'y tient qd je lui en parle , elle oublie un peu qd je laisse couler et pourtant ça m'angoisse ++++ mais c'est sa façon de me dire qu'elle était bien mieux chez sa nounou , ce que je sais hélas .... car pas le choix maintenant)

 

[briandhuet]

Re : refus de s'alimenter

Clotilde,

Tu sais, même sans changement dans la famille, il est très courant qu'un enfant n'ait pas faim du tout après une maladie, comme nous quand on est patraque..... Ca peut mettre plusieurs jours avant de revenir.

Globalement sur la nourriture, j'ai une attitude très légère, je ne veux pas que ça devienne un enjeu. Si on ignore complètement en général ça rentre dans l'ordre tout seul. On passe à table, si l'enfant ne veut pas manger, OK il a le droit de sortir de table mais n'y reviendra pas avant le prochain repas.

Quand à la culpabilité sur la disponibilité, jette la vite aux orties ! D'expérience de maman de 3 enfants, entourée d'autres fratries similaires, je peux te dire que moins d'attention est plutôt bénéfique. Les ainés sont souvent beaucoup plus anxieux que les suivants. Logique on est plus sur leur dos, on découvre notre métier de parents, on est nous mêmes plus inquiets. Donc avoir moins de temps, c'est mieux ! Et en plus tu lui a fabriqué un camarade de jeux et ça c'est génial.

Des petits trucs peuvent être de nature à aider la relation. Accorder des moments "de grand" à l'ainé. Rien n'empêche de lire un livre ou de faire un jeu avec lui en nourrissant le bébé. Expliquer pourquoi on est fier d'un bébé qui fait son premier sourire, comme on était fier de lui quand il avait le même âge et comme on est fier de lui quand il arrive maintenant à sauter loin ou faire un bonhomme ou lire selon l'âge du grand et ses nouvelles compétences. Sinon c'est bizarre pour le grand : on s'ébahi devant un bébé qui ne sait rien faire alors ça le pousse à régresser.

C'est le genre de choses que j'ai essayé de faire à chaque naisance, pour aider l'ainé à trouver sa place dans la nouvelle configuration de la famille. Il a ensuite des stades ou ils ont à nouveau des doutes et besoin de se re positionner, souvent quand le bébé franchit des grandes étapes (mange du solide, se met debout ..)