mon fils souffre | Page 2 | Femiboard: Grossesse
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mon fils souffre

#6
bonjour Isabeau c'est wilou , tu as répondu à ma question concernant mon petit garçon dans la lune.
Je constate que ta situation n'est vraiment pas facile (surtout si tu es seule). Je pensais comme toi mettre mon petit garçon au théatre (mais çà commence à 8 ans où je suis.)
Pour ton enfant je pense qu'il faut non seulement prendre en compte ses antécédents scolaires mais aussi cette période très fragilisante qu'est l'adolescence: besoin de se retrouver face à lui-même en se séparant de ses parents (pour se construire). Il me paraît également important comme tu l'as dit qu'il décide d'aller voir un psychologue /chiatre en dehors d'une influence familiale. Moi je pense qu'il pourrait être intéressant qu'un prof se mobilise (tout en gardant son rôle de prof) afin qu'il rencontre l'assistante sociale du collège (qu'il est un lieu où parler et un point d'attache à l'école) et que l'assistante sociale puisse l'amener "naturellement" vers cette proposition (psy)si nécessaire.Je pense que ce n'est pas à toi de te mobiliser , qu'il faut qu'il y ait une mobilisation autre que familiale. D'abord parce que tu dois être fatiguée et en plus parce que je ne crois que çà sera efficace (compte tenu de son hypersensibilité et de l'adolescence).
voilà j'espère que çà pourra d'aider? plein de courage .
 
#7
j'ai juste oublié de te donner un numéro de tel qui pourra t'être fort utile il s'agit de l'association UNAFAM: c'est un regroupement de psychologues qui répondent aux questions des familles ayant un adolescent ou jeune adulte en difficultés , je t'encourage vivement à téléphoner car ils pourront t'être de bon conseil : n° 01-42-63-03-03 (c'est le siège national).
Courage. Wilou
 
#8
re mon fils souffre

Voici quelques nouvelles.

J'ai rencontré de nouveau le directeur de l'école et son adjointe aujourd'hui et la situation ne s'est pas arrangée. En fait, mon fils refuse toute aide. Il y a 2 de ses camarades qui le "surveillent" comme dit la directrice adjointe. En fait, ils cherchent à communiquer et à l'empêcher d'être seul, il cherchent à le faire rire, à le faire sortir de sa coquille mais il les ressent comme aggresseurs depuis qu'ils ont prévenu le directeur qu'il se faisait du mal avec des ciseaux. L'un deux a perdu son père depuis quelques mois et vit une situation pas très gaie avec sa mère qui est très triste et il a vu que mon fils avait l'air d'être malheureux et il cherche à l'aider.
Par ailleurs, il ne voit le psychiatre que depuis 3 séances et il me dit qu'il parle avec lui "de tout et de rien".
J'avoue que ça me déstabilise à chaque fois que je vois l'équipe scolaire. Je repense à mon parcours.
J'étais moi même une enfant très introvertie et j'ai du mal à communiquer avec les autres. Peut être que c'est à cause de mon attitude face aux autres qu'il est comme ça tellement sur la défensive.
L'année dernière, l'infirmière de l'école a évoqué l'idée qu'il pourrait faire partie des enfants intellectuellement précoces. Je l'ai donc fait tester par une psychologue spécialisée qui ne lui a pas trouvé un QI très important, il se situe dans les bons mais pas de façon exceptionnelle. J'étais moi même une enfant très demandeuse d'apprentissage scolaire. J'ai eu 1 an d'avance à l'école jusqu'en 3ème (mais je suis du début de l'année) et je ne me considère pas comme une surdouée parce que beaucoup de choses me paraissaient compliquées dans la vie et je ne réussissait pas mieux que les autres, j'avais juste plus envie de stimulation intellectuelle. En plus, je pense que c'était au détriment des autres aspects importants de la vie, comme la communication, par exemple. Je fuyais même en famille les situations où on pouvait me remarquer. J'étais très discrète.
Bref, je me retrouve beaucoup dans le caractère de mon fils. Comme moi il a de bons résultats à l'école, comme moi, il ne se met jamais en avant, il fuit les autres et leur regard, il interprète souvent mal les essais de prise de contact des autres enfants , tout comme moi qui était très méfiante, et il a besoin de stimulation intellectuelle. Il a tendance à se déprécier comme moi qui avant un examen disait toujours que je ne l'aurais, pour ne pas être déçue si échec. Bref, avec une angoisse pareille, j'ai bien du lui en transmettre quelque chose.

Je ne sais pas, qu'en pensez-vous ?

Je suis un peu déprimée aujourd'hui, j'ai l'impression d'être exactement comme il ne faut pas. Même avec mon compagnon, qui est gai, qui m'aime (enfin, je crois), qui essaye de m'aider, et qui est tout le contraire de moi dans le sens où il n'intellectualise pas tout comme moi, il prend la vie comme elle vient et ne réfléchit pas trop. Il cherche à m'amuser et il dit toujours que je ne suis pas communicante avec les autres, que je suis sur la défensive, que j'ai peur des autres , que je ne discute pas facilement. En fait, je ne sais pas bavarder. Il faut toujours que j'aille à l'essentiel, que je résume, que je synthétise, le bavardage me donne l'impression de perdre du temps. Et pourtant, je sais que j'ai tort puisque en général, on me trouve rasante, pas drole quoi, et je sais aussi que j'ai besoin des autres, mais je n'arrive pas à communiquer. La moindre remarque ou regard ou rire me fait douter de moi (c'est bizarre, j'ai l'impression qu'en parlant de moi, ça ressemble à mon fils).
Bon encore une fois, je suis très longue et j'espère que je ne vous "rase" pas.

Votre avis ?
 
#9
Voici quelques nouvelles de mon fils, ça va me faire du bien de faire le point, et j'ai envie de donner une petite note d'espoir après tout le désespoir que j'ai laissé transparaître dans mes précédents posts.

Contrairement à toute attente, il va très bien. Il a énormément changé ces derniers mois. En fait, fin d'année dernière, je l'ai emmené chez un psychiatre qui lui a fait prendre un petit traitement. celui-ci n'a duré que 2 mois (il aurait du durer 6 mois environ selon le psy).
Ca lui faisait effectivement un peu d'effet, ça le déshinibait un peu. Puis il a arrêté tout seul en fait puisqu'il n'en ressentait plus le besoin (il ne sentait pas la différence entre avec et sans).

Aujourd'hui, il va TRES bien. Il a des copains (il n'en avait jamais eu ou alors un seul mais qu'il voyait peu). Et, chose que je n'avais jamais vu : le téléphone sonne pour lui souvent maintenant. Inimaginable il y a seulement un an. Il ne se déprécie plus à l'école, il est fier de ses notes, il se débrouille seul pour beaucoup de choses maintenant, il est devenu un as au théâtre, il adore ça. Et je suis extrêmement fière de lui.
Je n'arrive pas à comprendre le pourquoi de ce changement. Rien n'a changé pourtant dans notre vie. C'est miraculeux. Quand je pense que cette situation durait depuis 10 ans... C'est à n'y rien comprendre. Mais je suis heureuse de le voir heureux de vivre. Ca fait un bien fou !
La vie est belle pour lui aujourd'hui, il a 14 ans et c'est un jeune garçon heureux de vivre et confiant dans l'avenir.

Je voudrais dire merci à toutes celles qui m'ont répondu, j'en avais besoin à l'époque, et ça me faisait du bien d'en parler.

A plus.
Isa
 
#10
C'est gentil de laisser de tes nouvelles et ça fait plaisir de savoir qu'il va mieux. Vous vivez tous en harmonie et c'est ce que l'on recherche désespérément.

Un futur acteur et un élève heureux et intégré. Ta vigilance et ton courage ont payé. Bravo ! :)


Bien à toi

Carine