mon fils souffre | Femiboard: Grossesse
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mon fils souffre

#1
Mon fils de 13 ans a un comportement étiqueté comme inquiétant par ses professeurs (il a déjà eu des crises d'angoisse et se griffe les mains avec des ciseaux) mais il ne veut pas parler, ni à moi, ni à personne. Comment faire pour trouver un interlocuteur capable de l'entendre ? (Il faut savoir que cette situation dure pratiquement depuis qu'il va à l'école, s'accentue et que ces comportements n'ont lieu qu'en milieu scolaire, ou en tout cas pas à la maison). Il vit certes une situation de séparation de son papa qui vit maintenant à Paris, mais j'ai l'impression que ces problèmes datent d'avant puisque tous les ans ses professeurs m'interpellent, en maternelle, en primaire et maintenant au collège. Il a déjà été suivi mais ne veut pas ou plus parler et la dernière personne que j'ai vu m'a tout bonnement conseillé de lui donner un médicament pour diminuer son angoisse, ce qui m'a un peu choquée je l'avoue (il avait à peine 12 ans). Il refuse de voir quelqu'un et me dit toujours que tout va bien mais je vois bien que ce n'est pas le cas à l'école où je suis convoquée tous les ans par les professeurs. Il a une image très dépréciée de lui même et il ne supporte pas l'échec. J'ai tout essayé mais il se braque de plus en plus et il me dit qu'il veut qu'on le laisse tranquille. Que faire pour l'amener à Parler ? L'une de vous a-t-elle connu ce problème ?
 

Mumu

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#2
Bonjour,
Je suis enseignante en lycée, et des élèves qui se déprécient de façon inquiétante, j'en vois passer tous les ans.
C'est vrai que c'est un problème inquiétant, mais le plus dur, c'est d'amener ces jeunes à se repositionner par rapport aux autres ("de toute façon, ça ne sert à rien que je travaille, je ne vaux rien"). C'est un travail de très longue haleine. Il peut y avoir des déclics rapides, comme des progressions entrecoupées de rechutes.
Il faudrait arriver à lui trouver une activité où il brille, ou lui trouver un interlocuteur qualifié (genre pédopsychiatre), qu'il accepte.
Murielle
 
#3
Merci à vous de ce petit mot.

Mon fils fait du théâtre depuis l'année dernière et je crois que ça lui fait beaucoup de bien. Malgré tout il continue à être en permanence sur le fil du rasoir et peut parfois perdre confiance en lui pour pas grand chose.

J'ai rencontré par hasard le proviseur de l'école où il est depuis cette année, c'est un petit collège privé, et il m'a parlé de son attitude inquiétante, c'est ce qui m'a incité à en parler. Je dois maintenant prendre la décision non seulement de rencontrer le proviseur et son adjointe mais surtout, ce qui me panique, de lui parler de ces inquiétudes. J'imagine déjà sa tête. Je ne sais pas comment aborder le sujet, j'ai peur qu'il se renferme et qu'il refuse encore une fois mon aide ou l'aide d'un spécialiste. Les pédopsychiatres sont trop peu nombreux, surtout les hommes et je crois que le courant passe mieux avec les hommes qu'avec les femmes, depuis quelques temps, il n'a pas la même attitude avec les 2 sexes, mais peut être que je me trompe.

En tout cas, merci de votre soutien, ça fait du bien d'en parler.
 

Mumu

Moderator
Membre du personnel
#4
L'établissement peut déjà l'aider, si l'équipe pédagogique le met en valeur chaque fois qu'il réussit quelque chose. Nous, on fait ce qu'on peut. Mais il est fréquent que l'amélioration soit juste à son début au bout des deux ans de scolarité au LP.
C'est déjà une très bonne chose qu'il ait trouvé une activité qui le mette en confiance. Si cela peut vous donner une idée, j'étais une gamine angoissée et trop timide, c'est le théatre qui m'a le plus aidé, mais cela a pris 4 ans.
Ne lui parlez pas trop de ces inquiétudes. Cela peut le gèner et le bloquer davantage (la peur des regards fixés sur lui).
Il est au début de la guérison, maintenant, il faut qu'il soit continuellement soutenu, et laisser le temps faire aussi son oeuvre.
Murielle