Ça ne va pas du tout actuellement...
Dimanche soir, énorme dispute avec mon homme. Au sujet de sa mère. A côté d'elle je passe pour la conne de service, la mauvaise, la méchante... Je ne la supporte plus. Moins je l'entends (on ne la voit guère elle vit loin) mieux je me porte. Et je n'ai pas l'intelligence de me taire. Alors ça donne ça. Des horreurs. C'est fini, fini. Je dois partir. On fait lit à part. LUI dort dans le canapé. Ce n'est pas la première dispute. Je n'arrive pas à faire d'effort avec sa famille. Je n'ai jamais réussi à m'entendre avec son frère. Et depuis la naissance de Eva, c'est sa mère que je ne supporte plus. Ça c'est fait comme ça, d'un seul coup. Il y a eu ce que j'ai vécu comme de l'ingérence. Et ça a été fini avec elle. Plus pu la supporter. De toutes façons le genre de femme que je fuis dans l'autre vie. Alors pourquoi la supporter dans cette vie-là. Dimanche soir et les jours après, dès que je me trouve seule, je ne fais que pleurer. Sur moi, sur mes fils, sur ma fausse-couche, sur tout quoi. Je n'ai jamais été aussi seule de ma vie que depuis que j'ai besoin d'avoir quelqu'un auprès de moi pour m'aider. C'est à dire depuis juillet 2006. J'ai toujours été forte avant cela. Quand ça n'allait pas je me terrais et je refaisais surface quand c'était passé. Mais j'ai l'impression de me terrer sans jamais avoir vraiment vu le soleil depuis. Les mois après, j'ai refumé (j'avais arrêté en 92). Je me suis "dopée", j'ai arrêté la dope, j'ai replongé plus bas que terre. J'ai fait des crises de nerf, j'ai voulu mourrir (par la pensée seulement). Ma fille là. Je l'ai vue dans un moment de lucidité. J'ai trouvé des gens pour m'aider à vivre mon deuil. Pendant cet accompagnement, j'ai réalisé que je n'avais jamais fait le deuil de ma mère, morte quand j'avais quatorze ans. Je me suis soignée avec des fleurs de Bach. Petit à petit, ça a été mieux. Nous sommes partis en voyage. Rentrés. Le premier anniversaire de Lucas et Thomas. Après j'ai été encore mieux. Je pensais que je pouvais passer à autre chose. Le moral va mieux. Je suis enceinte. Je fais une fausse couche. Je m'engueule avec mon homme.
Je me sens au bout du rouleau. Une petite contrariété et ce sont les cris ou les larmes. Je ressens des émotions négatives qui me semblent être très anciennes. J'ai l'impression d'être bonne à rien, inutile. J'ai une image de moi-même, de mon corps, affreuse, je n'arrive plus à éprouver aucune estime pour moi. Je manque totalement de confiance en moi. Je me sens incapable d'entreprendre quoi que ce soit aujourd'hui qui pourrait me restituer l'estime de moi. Ni quoi que ce soit d'autre. Tout me pèse. Je n'arrive plus à encaisser. D'être au fond. J'ai le sentiment que je dois bouger ma carcasse et je m'en sens incapable. Engluée.
Depuis juillet 2006, je n'ai fait qu'être sur off, à part au printemps et à l'été. Ma fausse couche m'a remise sur off. A nouveau incapable de m'assumer. Incapable d'entrevoir une issue favorable. A nouveau dans l'attente. Et après l'engueulade, démolie. IL me reproche de ne pas travailler. Mais reconnait que nous étions d'accord tous les deux pour que j'élève Eva. IL était d'accord aussi pour faire le second. IL était heureux, IL a souffert lui aussi. IL a commencé un job le jour où j'ai appris que mes bébés étaient morts. Deux jours après j'accouchais. Les jours d'après, il en a eu de la chance, il avait son travail. Mais moi j'aurais été incapable de retravailler. J'avais déjà pris une claque à la naissance de Eva. Tant de douceur... Mais nous avions un projet de famille. Et des tas d'autres projets également. Et puis j'ai vécu un cataclysme. Moi qui autrefois était volontiers solitaire, j'ai fais connaissance avec la solitude. Chaque minute en sa compagnie me lamine. Et ça recommence maintenant.
En plus de mon désespoir, je me répète chaque minute que je suis une merde, que je n'ai jamais rien fait de beau dans ma vie, à part ma fille bien sûr, mais que je suis incapable de bien m'en occuper. Incapable de lui donner le frère dont elle est en train de parler dans son jeu, à mes pieds, pendant que je vous écris.
Moi qui était si forte autrefois, pourquoi faut-il que je sois si incapable de réagir même si le stimuli est si très fort.
J'ai quand même eu un sursaut cette semaine. J'ai pris contact avec mon conseiller des fleurs de bach, et il vient me voir lundi. En attendant je me shoote à Rescue pour celles qui connaissent ces fleurs.
Et avec mon homme, nous nous sommes réconciliés hier sur l'oreiller. Et cette fois, IL a fait le premier pas. Pour la première fois. Jusqu'à la prochaine engueulage. Et je me sens de moins en moins forte à supporter ce régime yoyo des sentiments.
Dimanche soir, énorme dispute avec mon homme. Au sujet de sa mère. A côté d'elle je passe pour la conne de service, la mauvaise, la méchante... Je ne la supporte plus. Moins je l'entends (on ne la voit guère elle vit loin) mieux je me porte. Et je n'ai pas l'intelligence de me taire. Alors ça donne ça. Des horreurs. C'est fini, fini. Je dois partir. On fait lit à part. LUI dort dans le canapé. Ce n'est pas la première dispute. Je n'arrive pas à faire d'effort avec sa famille. Je n'ai jamais réussi à m'entendre avec son frère. Et depuis la naissance de Eva, c'est sa mère que je ne supporte plus. Ça c'est fait comme ça, d'un seul coup. Il y a eu ce que j'ai vécu comme de l'ingérence. Et ça a été fini avec elle. Plus pu la supporter. De toutes façons le genre de femme que je fuis dans l'autre vie. Alors pourquoi la supporter dans cette vie-là. Dimanche soir et les jours après, dès que je me trouve seule, je ne fais que pleurer. Sur moi, sur mes fils, sur ma fausse-couche, sur tout quoi. Je n'ai jamais été aussi seule de ma vie que depuis que j'ai besoin d'avoir quelqu'un auprès de moi pour m'aider. C'est à dire depuis juillet 2006. J'ai toujours été forte avant cela. Quand ça n'allait pas je me terrais et je refaisais surface quand c'était passé. Mais j'ai l'impression de me terrer sans jamais avoir vraiment vu le soleil depuis. Les mois après, j'ai refumé (j'avais arrêté en 92). Je me suis "dopée", j'ai arrêté la dope, j'ai replongé plus bas que terre. J'ai fait des crises de nerf, j'ai voulu mourrir (par la pensée seulement). Ma fille là. Je l'ai vue dans un moment de lucidité. J'ai trouvé des gens pour m'aider à vivre mon deuil. Pendant cet accompagnement, j'ai réalisé que je n'avais jamais fait le deuil de ma mère, morte quand j'avais quatorze ans. Je me suis soignée avec des fleurs de Bach. Petit à petit, ça a été mieux. Nous sommes partis en voyage. Rentrés. Le premier anniversaire de Lucas et Thomas. Après j'ai été encore mieux. Je pensais que je pouvais passer à autre chose. Le moral va mieux. Je suis enceinte. Je fais une fausse couche. Je m'engueule avec mon homme.
Je me sens au bout du rouleau. Une petite contrariété et ce sont les cris ou les larmes. Je ressens des émotions négatives qui me semblent être très anciennes. J'ai l'impression d'être bonne à rien, inutile. J'ai une image de moi-même, de mon corps, affreuse, je n'arrive plus à éprouver aucune estime pour moi. Je manque totalement de confiance en moi. Je me sens incapable d'entreprendre quoi que ce soit aujourd'hui qui pourrait me restituer l'estime de moi. Ni quoi que ce soit d'autre. Tout me pèse. Je n'arrive plus à encaisser. D'être au fond. J'ai le sentiment que je dois bouger ma carcasse et je m'en sens incapable. Engluée.
Depuis juillet 2006, je n'ai fait qu'être sur off, à part au printemps et à l'été. Ma fausse couche m'a remise sur off. A nouveau incapable de m'assumer. Incapable d'entrevoir une issue favorable. A nouveau dans l'attente. Et après l'engueulade, démolie. IL me reproche de ne pas travailler. Mais reconnait que nous étions d'accord tous les deux pour que j'élève Eva. IL était d'accord aussi pour faire le second. IL était heureux, IL a souffert lui aussi. IL a commencé un job le jour où j'ai appris que mes bébés étaient morts. Deux jours après j'accouchais. Les jours d'après, il en a eu de la chance, il avait son travail. Mais moi j'aurais été incapable de retravailler. J'avais déjà pris une claque à la naissance de Eva. Tant de douceur... Mais nous avions un projet de famille. Et des tas d'autres projets également. Et puis j'ai vécu un cataclysme. Moi qui autrefois était volontiers solitaire, j'ai fais connaissance avec la solitude. Chaque minute en sa compagnie me lamine. Et ça recommence maintenant.
En plus de mon désespoir, je me répète chaque minute que je suis une merde, que je n'ai jamais rien fait de beau dans ma vie, à part ma fille bien sûr, mais que je suis incapable de bien m'en occuper. Incapable de lui donner le frère dont elle est en train de parler dans son jeu, à mes pieds, pendant que je vous écris.
Moi qui était si forte autrefois, pourquoi faut-il que je sois si incapable de réagir même si le stimuli est si très fort.
J'ai quand même eu un sursaut cette semaine. J'ai pris contact avec mon conseiller des fleurs de bach, et il vient me voir lundi. En attendant je me shoote à Rescue pour celles qui connaissent ces fleurs.
Et avec mon homme, nous nous sommes réconciliés hier sur l'oreiller. Et cette fois, IL a fait le premier pas. Pour la première fois. Jusqu'à la prochaine engueulage. Et je me sens de moins en moins forte à supporter ce régime yoyo des sentiments.