Ayé sur les conseils de Sphanie j'ai commencé à écrire une lettre à mon homme.
Le pb c'est que je suis bloquée.J'ai des choses encore à dire ms rien ne sort plus...
Et puis j'ai besoin de savoir ce qu'il se dégage de cette lettre,ce que vs en ressortez...C'est important pr moi.Voilà pq je vs le fais partager.
J'ai tellement peur.Je suis presque sure qu'elle fera bouger les choses dc je voudrais vraiment bien le réfléchir,la construire...peser chaque mot,expression,être sure de n'avoir rien oublier et je sais déja que des choses ne sont pas encore sorties de moi...
"Cher Jean Luc,
Tu dois te dire « encore une lettre »…
Eh oui ! Visiblement c’est le seul moyen de communication qui me permette de te dire ce que je ressens. Oui visiblement j’en ai encore gros sur le cœur, et cette lettre risque d’être très longue, mais aussi très importante.
Je ne sais pas comment procéder. Beaucoup de choses à dire. Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais j’espère que cette fois tu auras quelque chose à répondre à tout ça. J’espère que tu écriras une lettre en retour en me disant tout.
Pour ton comportement, j’ai bien remarqué que tu as fait des efforts. Dans ces 7 ans ½ on a tous les 2 fait des erreurs et je ne vais pas compter les points pour savoir lequel de nous 2 a souffert le plus. Je sais aussi que tu as plusieurs fois tenté de parler avec moi, que j’ai refusé le dialogue. Je n’ai pas envie de parler du problème, mais pourtant il le faut bien. C’est plus facile de faire l’autruche. La situation ne peut pas continuer encore comme ça. J’ai l’impression qu’on ressemble à mes parents et je ne veux pas. C’est horrible de dire ça mais c’est vrai. Mais toi qui avant parlais peu, tu peux aussi comprendre que ce n’est pas facile. Ca veut dire qu’il faut tout mettre à plat, aborder des sujets pas toujours plaisants et surtout douloureux. Qu’il y a des choses que tu ne voudras pas entendre… Je pense franchement qu’on n’est pas heureux tous les 3 comme ça.
Il faut que tu saches, car visiblement tu te poses la question et tu ne me crois pas, que si on fait rien, c’est que je n’ai pas envie. Ce n’est pas pour te punir. Maintenant je ne sais pas pourquoi j’ai plus envie c’est comme ça ! Je n’ai pas spécialement envie de le savoir, ça ne me manque pas. Par contre j’imagine que pour toi ça doit poser problème… Comment comptes-tu le régler ? Comment palis-tu à ça ??? Je serai curieuse de le savoir !!!
J’en ai marre à la maison de devoir faire des choses que tu ne fais jamais. Alors tu peux effectivement me reprocher de ne pas faire le repassage, ok oui je ne le fais pas. Mais le reste c’est fait. Je fais le ménage, la lessive, les courses, les repas. J’aime être à la maison mais je ne veux pas ressembler à toutes ces femmes au foyer qui ne font que ça toute la journée et font la bouffe pour leur petit mari qui en rentrant met ses pieds sous la table. Je ne suis la bonne de personne ! Et la maison on y vit tous les 2.
Et puis tu sais le passé est toujours là malgré les années qui passent. J'ai mal vécu les deux ivg (avortements) que j'ai subis, j'y pense encore tous les jours avec un sentiment de honte, de colère, de culpabilité, de regrets, beaucoup trop de regrets… Je ne comprends toujours pas. Je ne comprends pas que tu n’ais pas eu de peine. Je crois que quelque part ça aurait été un peu moins difficile pour moi si tu avais été aussi malheureux. Je ne sais pas à qui de nous deux j’en veux le plus. A toi pour ne pas avoir assumer ou à moi de ne pas avoir eu assez de force pour tous vous dire merde ? J’aurais dû être égoïste… C’est sur que c’était beaucoup plus facile pour toi de dire que tu n’en voulais pas et que j’avais « qu’à »avorter… Jamais tu te demandes comment on a fait après tout ce par quoi nous sommes passés pour être encore ensemble ? D’après toi combien de couples auraient survécu à tout ça ?
Y’a beaucoup de détails que j’ai oublié, volontairement ou pas. Je ne me souviens plus comment on est venu à mettre ce bébé en route en 1999 mais on l’avait voulu à 2. On connaissait tous les 2 notre situation, un travail pour moi et toi encore à l’école. Après l’engueulade des vacances, tu m’as dit que tu ne voulais plus de bébé. J’ai voulu reprendre la pilule mais j’étais déjà enceinte. Et ça je crois que tu ne l’as pas compris, je pense que tu as cru que j’avais fait exprès. Seulement je te rappelle qu’un enfant ça se fait à 2. A aucun moment tu n’as même effleuré l’idée de garder cet enfant. Tu n’as pensé qu’à toi, et non à cet enfant et encore moins à ce que cet avortement pouvait représenter pour moi, toutes les conséquences physiques et psychologiques que ça entraînerait. Je ne sais pas ce que tu avais raconté à tes parents mais visiblement je suis passée pour une pauvre fille qui t’avait coincé en te faisant un enfant dans le dos. Mais la vérité leur a-t-elle été dite ? A l’entendre j’allais gâcher ton futur, sans que personne, je dis bien personne ne se préoccupe de moi. Je ne m’attendais pas à ce qu’on saute de joie dans notre entourage à l’idée de la venue de ce bébé, mais au moins qu’on me soutienne, peu importe l’issue. Quelle irresponsabilité de notre part l’année suivante ! Là encore Audrey est cette pauvre fille qui fait un bébé coûte que coûte ! Qu’est-ce que j’ai pu être faible…
Et oui Lorenzo est là après autant d’attente et de souffrances. Bien sûr que je suis consciente qu’il ne serait pas là si le passé avait été autrement. Je l’ai attendu, comme ces mamans qui n’arrivent pas à avoir un enfant car la nature en a décidé autrement, bah moi je l’ai attendu 3 ans, car tu en avais décidé autrement. Je l’ai tellement aimé, désiré pendant toutes ces années, que je l’aime de tout mon cœur, plus que ma propre vie. Combien de femmes auraient supporté 2 avortements à contre cœur, tout en restant avec l’homme qui leur a infligé cela ???? Tout ça je l’ai fait pour toi, par amour pour toi. Je ne crois pas que tu avais mesuré jusqu’où je pouvais aller par amour pour toi. J’ai fait ce que je ne pensais jamais faire, sacrifier un enfant (que dis-je 2 enfants) pour toi. Alors ne viens jamais me dire que je ne t’ai jamais aimé ou que je n’ai rien fait par amour pour toi. J’ai fait les plus gros sacrifices de ma vie.
J’ai juste besoin de paix, de tranquillité. Le temps m’a usé, le temps a eu raison de moi, je n’ai plus la force de me battre pour le moment. Je n’ai plus envie de rien, je n’ai plus d’espoir, plus de projets. Les dernières fois j’ai dit que je partais je l’ai pas fait car on en a pas trop parlé après et je ne voulais pas partir comme ça. Et puis j’ai peur aussi de partir. Je n’ai pas de travail, et la vie est déjà assez dure comme ça, comment ferais-je ? Et puis me laisserais-tu partir avec Lorenzo ? Je sais que tu l’aimes aussi et je ne veux pas qu’aucun de nous ne soit malheureux. Je ne sais toujours pas où en sont mes sentiments. Je ne sais pas ce que je veux faire. Peut être devrions nous un break de quelque temps histoire de savoir où on en est ? Qu’est-ce qui est le mieux pour nous, pour Lorenzo ?
Cette lettre il faut savoir que cela fait plusieurs jours que je l’écris. Elle est très importante pour moi. J’hésite assez à te la faire lire… J’espère ne pas t’avoir fait de peine ou quoi, mais j’espère que cette fois ci le message sera bien reçu. J’ai aussi besoin de savoir ce que tu penses de tout ça. Tu ne peux pas me dire que tout va bien ça je le sais. Que veux-tu faire ? Je me sens mal dans ma tête, dans ma peau. Je me sens inutile et rabaissée. Je ne sais pas à quoi c’est dû. "
Je vous rappelle que cette lettre n'est pas encore fini alors soyez indulgente ac moi!!!Merci!
Le pb c'est que je suis bloquée.J'ai des choses encore à dire ms rien ne sort plus...
Et puis j'ai besoin de savoir ce qu'il se dégage de cette lettre,ce que vs en ressortez...C'est important pr moi.Voilà pq je vs le fais partager.
J'ai tellement peur.Je suis presque sure qu'elle fera bouger les choses dc je voudrais vraiment bien le réfléchir,la construire...peser chaque mot,expression,être sure de n'avoir rien oublier et je sais déja que des choses ne sont pas encore sorties de moi...
"Cher Jean Luc,
Tu dois te dire « encore une lettre »…
Eh oui ! Visiblement c’est le seul moyen de communication qui me permette de te dire ce que je ressens. Oui visiblement j’en ai encore gros sur le cœur, et cette lettre risque d’être très longue, mais aussi très importante.
Je ne sais pas comment procéder. Beaucoup de choses à dire. Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais j’espère que cette fois tu auras quelque chose à répondre à tout ça. J’espère que tu écriras une lettre en retour en me disant tout.
Pour ton comportement, j’ai bien remarqué que tu as fait des efforts. Dans ces 7 ans ½ on a tous les 2 fait des erreurs et je ne vais pas compter les points pour savoir lequel de nous 2 a souffert le plus. Je sais aussi que tu as plusieurs fois tenté de parler avec moi, que j’ai refusé le dialogue. Je n’ai pas envie de parler du problème, mais pourtant il le faut bien. C’est plus facile de faire l’autruche. La situation ne peut pas continuer encore comme ça. J’ai l’impression qu’on ressemble à mes parents et je ne veux pas. C’est horrible de dire ça mais c’est vrai. Mais toi qui avant parlais peu, tu peux aussi comprendre que ce n’est pas facile. Ca veut dire qu’il faut tout mettre à plat, aborder des sujets pas toujours plaisants et surtout douloureux. Qu’il y a des choses que tu ne voudras pas entendre… Je pense franchement qu’on n’est pas heureux tous les 3 comme ça.
Il faut que tu saches, car visiblement tu te poses la question et tu ne me crois pas, que si on fait rien, c’est que je n’ai pas envie. Ce n’est pas pour te punir. Maintenant je ne sais pas pourquoi j’ai plus envie c’est comme ça ! Je n’ai pas spécialement envie de le savoir, ça ne me manque pas. Par contre j’imagine que pour toi ça doit poser problème… Comment comptes-tu le régler ? Comment palis-tu à ça ??? Je serai curieuse de le savoir !!!
J’en ai marre à la maison de devoir faire des choses que tu ne fais jamais. Alors tu peux effectivement me reprocher de ne pas faire le repassage, ok oui je ne le fais pas. Mais le reste c’est fait. Je fais le ménage, la lessive, les courses, les repas. J’aime être à la maison mais je ne veux pas ressembler à toutes ces femmes au foyer qui ne font que ça toute la journée et font la bouffe pour leur petit mari qui en rentrant met ses pieds sous la table. Je ne suis la bonne de personne ! Et la maison on y vit tous les 2.
Et puis tu sais le passé est toujours là malgré les années qui passent. J'ai mal vécu les deux ivg (avortements) que j'ai subis, j'y pense encore tous les jours avec un sentiment de honte, de colère, de culpabilité, de regrets, beaucoup trop de regrets… Je ne comprends toujours pas. Je ne comprends pas que tu n’ais pas eu de peine. Je crois que quelque part ça aurait été un peu moins difficile pour moi si tu avais été aussi malheureux. Je ne sais pas à qui de nous deux j’en veux le plus. A toi pour ne pas avoir assumer ou à moi de ne pas avoir eu assez de force pour tous vous dire merde ? J’aurais dû être égoïste… C’est sur que c’était beaucoup plus facile pour toi de dire que tu n’en voulais pas et que j’avais « qu’à »avorter… Jamais tu te demandes comment on a fait après tout ce par quoi nous sommes passés pour être encore ensemble ? D’après toi combien de couples auraient survécu à tout ça ?
Y’a beaucoup de détails que j’ai oublié, volontairement ou pas. Je ne me souviens plus comment on est venu à mettre ce bébé en route en 1999 mais on l’avait voulu à 2. On connaissait tous les 2 notre situation, un travail pour moi et toi encore à l’école. Après l’engueulade des vacances, tu m’as dit que tu ne voulais plus de bébé. J’ai voulu reprendre la pilule mais j’étais déjà enceinte. Et ça je crois que tu ne l’as pas compris, je pense que tu as cru que j’avais fait exprès. Seulement je te rappelle qu’un enfant ça se fait à 2. A aucun moment tu n’as même effleuré l’idée de garder cet enfant. Tu n’as pensé qu’à toi, et non à cet enfant et encore moins à ce que cet avortement pouvait représenter pour moi, toutes les conséquences physiques et psychologiques que ça entraînerait. Je ne sais pas ce que tu avais raconté à tes parents mais visiblement je suis passée pour une pauvre fille qui t’avait coincé en te faisant un enfant dans le dos. Mais la vérité leur a-t-elle été dite ? A l’entendre j’allais gâcher ton futur, sans que personne, je dis bien personne ne se préoccupe de moi. Je ne m’attendais pas à ce qu’on saute de joie dans notre entourage à l’idée de la venue de ce bébé, mais au moins qu’on me soutienne, peu importe l’issue. Quelle irresponsabilité de notre part l’année suivante ! Là encore Audrey est cette pauvre fille qui fait un bébé coûte que coûte ! Qu’est-ce que j’ai pu être faible…
Et oui Lorenzo est là après autant d’attente et de souffrances. Bien sûr que je suis consciente qu’il ne serait pas là si le passé avait été autrement. Je l’ai attendu, comme ces mamans qui n’arrivent pas à avoir un enfant car la nature en a décidé autrement, bah moi je l’ai attendu 3 ans, car tu en avais décidé autrement. Je l’ai tellement aimé, désiré pendant toutes ces années, que je l’aime de tout mon cœur, plus que ma propre vie. Combien de femmes auraient supporté 2 avortements à contre cœur, tout en restant avec l’homme qui leur a infligé cela ???? Tout ça je l’ai fait pour toi, par amour pour toi. Je ne crois pas que tu avais mesuré jusqu’où je pouvais aller par amour pour toi. J’ai fait ce que je ne pensais jamais faire, sacrifier un enfant (que dis-je 2 enfants) pour toi. Alors ne viens jamais me dire que je ne t’ai jamais aimé ou que je n’ai rien fait par amour pour toi. J’ai fait les plus gros sacrifices de ma vie.
J’ai juste besoin de paix, de tranquillité. Le temps m’a usé, le temps a eu raison de moi, je n’ai plus la force de me battre pour le moment. Je n’ai plus envie de rien, je n’ai plus d’espoir, plus de projets. Les dernières fois j’ai dit que je partais je l’ai pas fait car on en a pas trop parlé après et je ne voulais pas partir comme ça. Et puis j’ai peur aussi de partir. Je n’ai pas de travail, et la vie est déjà assez dure comme ça, comment ferais-je ? Et puis me laisserais-tu partir avec Lorenzo ? Je sais que tu l’aimes aussi et je ne veux pas qu’aucun de nous ne soit malheureux. Je ne sais toujours pas où en sont mes sentiments. Je ne sais pas ce que je veux faire. Peut être devrions nous un break de quelque temps histoire de savoir où on en est ? Qu’est-ce qui est le mieux pour nous, pour Lorenzo ?
Cette lettre il faut savoir que cela fait plusieurs jours que je l’écris. Elle est très importante pour moi. J’hésite assez à te la faire lire… J’espère ne pas t’avoir fait de peine ou quoi, mais j’espère que cette fois ci le message sera bien reçu. J’ai aussi besoin de savoir ce que tu penses de tout ça. Tu ne peux pas me dire que tout va bien ça je le sais. Que veux-tu faire ? Je me sens mal dans ma tête, dans ma peau. Je me sens inutile et rabaissée. Je ne sais pas à quoi c’est dû. "
Je vous rappelle que cette lettre n'est pas encore fini alors soyez indulgente ac moi!!!Merci!