Désolée, c'est un peu long, mais si vous avez 5 minutes...
Après un mois de décembre riche en émotions, stress et monitorings, le gynéco a décidé de m’hospitaliser le 10 janvier pour suivre ma pépette de plus près grâce aux fameux 3 monito par jour… Etant donné son retard de croissance et un début d’anémie détecté par un autre gynéco, on décide de me faire une césarienne programmée le mardi 15 janvier…
Tous les monito ont été parfaits et je sentais que le lundi, les médecins commençaient à douter du bienfondé de la césarienne. Sauf que voilà, notre pépette a fait un très mauvais monito le lundi soir… Si bien qu’ils ont failli me faire la césarienne le 14 ! Et moi qui depuis le début me disais que le 15 était un bon chiffre, je lui en aurais voulu là !
Je profite de voir le gynéco pour lui soumettre une idée qui avait germé dans mon esprit la nuit précédente… Comme je ne pourrais pas vraiment vivre mon accouchement, je leur demandais la permission de voir la césarienne. Là, un gros blanc et je vois bien que j’ai choqué toute l’équipe ! Il me dit que c’est bien la 1ère fois qu’on lui demande ça mais que si je voulais il baisserait le haut du champ opératoire pour que je vois l’opération dans la lampe qui servira un peu de miroir.
Je rentre dans ma chambre vers 22h après un monito de 2h. La sage femme m’amène la bétadine pour prendre ma douche ce soir et le lendemain matin pour l’opération… Et puis elle me tend un tube de crème dépilatoire en me disant qu’il faut que je m’épile tout le haut de la zone concernée par l’opération… En théorie pas de souci… Mais quand vous avez un gros bidon qui vous bouche la vue c’est pas évident ! Surtout que la glace était au dessus du lavabo et qu’avec mes 1m54, j’avais beaucoup de mal à avoir assez de recul pour voir quelque chose… Finalement j’y arrive tant bien que mal en sautant et en m’étalant la crème… Un vrai carnage ! Mais bon après vérification par la sage femme, ça lui convient ! Ouf, je me voyais pas recommencer ce cirque !
Finalement je passe une bonne nuit. Même pas besoin de somnifère, et aucun stress bizarrement, sauf peut-être celui du prénom, puisque mon homme et moi ne sommes pas encore tombés d’accord…
L’opération est prévue pour 11h, avec mon homme on décide qu’il vienne vers 10h histoire de me soutenir un peu.
Le lendemain matin arrive. On me donne un cachet pour commencer à me détendre puis on me met une perfusion pour éviter la chute de tension qu’entraîne la rachianesthésie. Le cachet me donne envie de vomir… Pas top et je vois pas trop ce que ça fait vu que je suis toujours zen…
Et puis à 9h30, toute l’équipe arrive dans ma chambre… Et on me dit qu’on va me descendre car ils ont pris de l’avance au bloc ! Alors là c’est panique à bord ! Mon homme n’est pas là ! Et moi je ne veux pas accoucher sans lui, c’est hors de question ! Je l’appelle en vitesse, il vient juste de se lever… Heureusement la clinique n’est pas loin, il se dépêche et arrive avant que je ne descende ! Mais on peut dire que c’est le seul moment où j’ai vraiment stressé !!!
On me descend au bloc. Là je rencontre les infirmières et l’assistante anesthésiste qui va s’occuper de moi tout au long de l’intervention. Elle me dit que je ne pourrais pas voir l’intervention car je ne supporterai pas le fait de me voir le ventre ouvert… Du coup elle me dit qu’elle me laisserait quand même descendre le champ opératoire juste au moment où ma puce serait sortie pour que je puisse bien la voir… J’accepte, j’ai pas vraiment le choix en même temps…
On me met sur la table d’opération, il fait extrêmement froid et je me demande comment je vais tenir à cette température à moitié à poil !
L’anesthésiste me pose la rachianesthésie en faisant un débat sur les tatouages dans le dos… Et oui j’en ai un mais heureusement sur le côté donc pas de souci pour la péri ! Et puis là ils m’allongent vite les jambes avant que l’anesthésie ne fassent effet. Je peux toujours bouger les orteils (d’ailleurs je pouvais le faire tout le long de l’opération). L’infirmière me pose la sonde urinaire. Les sensations sont très bizarres parce que je sens qu’on me touche mais je ne sens pas la douleur…
Le débat sur les prénoms commencent… Toute la salle d’opération vote pour Léonie, mais bon le papa voulait Délia… On verra !
Et puis je commence à me sentir mal… C’est la rachi qui me donne une baisse de tension… J’ai très chaud et envie de vomir. Heureusement l’assistante anesthésiste reste à mes côtés et me caresse le visage avec ses mains fraîches. Ils m’injectent quand même un truc pour stopper la baisse de tension et après j’ai l’impression que mon cœur va exploser tellement il bat fort ! Le gynéco arrive avec son casque à visière intégrée, on dirait un CRS ! Et l’opération commence… Je ne sens rien mis à part que ça me tire dans le ventre. J’entends un bruit de cric…
Et puis on me dit de pousser bien fort. Je fais ce que je peux parce que je sens vraiment pas si je pousse ou pas avec l’anesthésie. Et ils baissent le champ et là je vois ma puce ! Elle est toute pleine de cheveux et a un peu de sang sur elle ! Mais une chose est sûre elle s’appellera Léonie ! Il est 11h10.
La sage femme l’emmène vite et moi je profite de ce moment pour regarder dans la lampe et voir d’où elle est sortie. Je vois mon ventre et je suis contente.
Ensuite le gynéco me recoud et la sage femme revient pour me dire que tout va bien et qu’elle fait 1kg990 ! Tout le monde est étonné, elle était estimée à 1kg500 par un gynéco et 1kg700 par l’autre ! La sage femme me dit que le papa est avec elle. Je lui demande comment il a réagi en voyant sa fille, elle me répond : « Il était content mais tout blanc ! ».
On m’amène en salle de réveil où je reste 2h, je reprends peu à peu des sensations au niveau des jambes.
Et puis je deviens l’attraction car on ne trouve plus mon utérus ! En fait il est déjà redevenu si petit qu’on a du mal à le trouver ! L’infirmière m’a dit qu’il avait cette taille normalement 5 jours après l’accouchement…
Je commence à avoir les effets secondaires des injections qu’on m’a fait : j’ai le bout du nez qui me gratte affreusement ! Normalement c’est tout le corps, mais moi c’est juste le bout du nez ! Et ça va durer toute la journée !
Et puis on commence à me ramener dans ma chambre… Au passage je vois l’anesthésiste en train de manger des frites et qui est bien désolé pour moi vu que je ne mangerai pas tout de suite mais que j’ai déjà bien faim !
Ils me montent en pédiatrie avant d’aller dans ma chambre. Et là, depuis mon lit, je vois mon homme et à côté notre puce. Elle est dans un lit chauffant et porte une bulle à oxygène sur la tête… Je la vois de loin mais je la vois quand même !
Et puis retour dans ma chambre.
J’ai su après que toutes les puéricultrices du service de pédiatrie avait voté pour Délia ! Mais c’est l’équipe du bloc qui a gagné, et finalement le papa est très content de ce choix !
Il faut savoir que le papa m’avait attendu pour savoir quel prénom donner vu qu’il n’arrivait pas à se décider et que les puéricultrices n’ont pas réussi à lui faire choisir définitivement Délia. Du coup notre fille s’est appelée X pendant quelques heures !!!
On ne m’a fait lever que le lendemain matin et je suis allée la voir en fauteuil roulant… Mais dès le jeudi, je marchais toute seule et je n’arrêtais pas les allers retours vers le service de pédiatrie !
Merci à toutes celles qui ont eu le courage de me lire ! :wink:
Après un mois de décembre riche en émotions, stress et monitorings, le gynéco a décidé de m’hospitaliser le 10 janvier pour suivre ma pépette de plus près grâce aux fameux 3 monito par jour… Etant donné son retard de croissance et un début d’anémie détecté par un autre gynéco, on décide de me faire une césarienne programmée le mardi 15 janvier…
Tous les monito ont été parfaits et je sentais que le lundi, les médecins commençaient à douter du bienfondé de la césarienne. Sauf que voilà, notre pépette a fait un très mauvais monito le lundi soir… Si bien qu’ils ont failli me faire la césarienne le 14 ! Et moi qui depuis le début me disais que le 15 était un bon chiffre, je lui en aurais voulu là !
Je profite de voir le gynéco pour lui soumettre une idée qui avait germé dans mon esprit la nuit précédente… Comme je ne pourrais pas vraiment vivre mon accouchement, je leur demandais la permission de voir la césarienne. Là, un gros blanc et je vois bien que j’ai choqué toute l’équipe ! Il me dit que c’est bien la 1ère fois qu’on lui demande ça mais que si je voulais il baisserait le haut du champ opératoire pour que je vois l’opération dans la lampe qui servira un peu de miroir.
Je rentre dans ma chambre vers 22h après un monito de 2h. La sage femme m’amène la bétadine pour prendre ma douche ce soir et le lendemain matin pour l’opération… Et puis elle me tend un tube de crème dépilatoire en me disant qu’il faut que je m’épile tout le haut de la zone concernée par l’opération… En théorie pas de souci… Mais quand vous avez un gros bidon qui vous bouche la vue c’est pas évident ! Surtout que la glace était au dessus du lavabo et qu’avec mes 1m54, j’avais beaucoup de mal à avoir assez de recul pour voir quelque chose… Finalement j’y arrive tant bien que mal en sautant et en m’étalant la crème… Un vrai carnage ! Mais bon après vérification par la sage femme, ça lui convient ! Ouf, je me voyais pas recommencer ce cirque !
Finalement je passe une bonne nuit. Même pas besoin de somnifère, et aucun stress bizarrement, sauf peut-être celui du prénom, puisque mon homme et moi ne sommes pas encore tombés d’accord…
L’opération est prévue pour 11h, avec mon homme on décide qu’il vienne vers 10h histoire de me soutenir un peu.
Le lendemain matin arrive. On me donne un cachet pour commencer à me détendre puis on me met une perfusion pour éviter la chute de tension qu’entraîne la rachianesthésie. Le cachet me donne envie de vomir… Pas top et je vois pas trop ce que ça fait vu que je suis toujours zen…
Et puis à 9h30, toute l’équipe arrive dans ma chambre… Et on me dit qu’on va me descendre car ils ont pris de l’avance au bloc ! Alors là c’est panique à bord ! Mon homme n’est pas là ! Et moi je ne veux pas accoucher sans lui, c’est hors de question ! Je l’appelle en vitesse, il vient juste de se lever… Heureusement la clinique n’est pas loin, il se dépêche et arrive avant que je ne descende ! Mais on peut dire que c’est le seul moment où j’ai vraiment stressé !!!
On me descend au bloc. Là je rencontre les infirmières et l’assistante anesthésiste qui va s’occuper de moi tout au long de l’intervention. Elle me dit que je ne pourrais pas voir l’intervention car je ne supporterai pas le fait de me voir le ventre ouvert… Du coup elle me dit qu’elle me laisserait quand même descendre le champ opératoire juste au moment où ma puce serait sortie pour que je puisse bien la voir… J’accepte, j’ai pas vraiment le choix en même temps…
On me met sur la table d’opération, il fait extrêmement froid et je me demande comment je vais tenir à cette température à moitié à poil !
L’anesthésiste me pose la rachianesthésie en faisant un débat sur les tatouages dans le dos… Et oui j’en ai un mais heureusement sur le côté donc pas de souci pour la péri ! Et puis là ils m’allongent vite les jambes avant que l’anesthésie ne fassent effet. Je peux toujours bouger les orteils (d’ailleurs je pouvais le faire tout le long de l’opération). L’infirmière me pose la sonde urinaire. Les sensations sont très bizarres parce que je sens qu’on me touche mais je ne sens pas la douleur…
Le débat sur les prénoms commencent… Toute la salle d’opération vote pour Léonie, mais bon le papa voulait Délia… On verra !
Et puis je commence à me sentir mal… C’est la rachi qui me donne une baisse de tension… J’ai très chaud et envie de vomir. Heureusement l’assistante anesthésiste reste à mes côtés et me caresse le visage avec ses mains fraîches. Ils m’injectent quand même un truc pour stopper la baisse de tension et après j’ai l’impression que mon cœur va exploser tellement il bat fort ! Le gynéco arrive avec son casque à visière intégrée, on dirait un CRS ! Et l’opération commence… Je ne sens rien mis à part que ça me tire dans le ventre. J’entends un bruit de cric…
Et puis on me dit de pousser bien fort. Je fais ce que je peux parce que je sens vraiment pas si je pousse ou pas avec l’anesthésie. Et ils baissent le champ et là je vois ma puce ! Elle est toute pleine de cheveux et a un peu de sang sur elle ! Mais une chose est sûre elle s’appellera Léonie ! Il est 11h10.
La sage femme l’emmène vite et moi je profite de ce moment pour regarder dans la lampe et voir d’où elle est sortie. Je vois mon ventre et je suis contente.
Ensuite le gynéco me recoud et la sage femme revient pour me dire que tout va bien et qu’elle fait 1kg990 ! Tout le monde est étonné, elle était estimée à 1kg500 par un gynéco et 1kg700 par l’autre ! La sage femme me dit que le papa est avec elle. Je lui demande comment il a réagi en voyant sa fille, elle me répond : « Il était content mais tout blanc ! ».
On m’amène en salle de réveil où je reste 2h, je reprends peu à peu des sensations au niveau des jambes.
Et puis je deviens l’attraction car on ne trouve plus mon utérus ! En fait il est déjà redevenu si petit qu’on a du mal à le trouver ! L’infirmière m’a dit qu’il avait cette taille normalement 5 jours après l’accouchement…
Je commence à avoir les effets secondaires des injections qu’on m’a fait : j’ai le bout du nez qui me gratte affreusement ! Normalement c’est tout le corps, mais moi c’est juste le bout du nez ! Et ça va durer toute la journée !
Et puis on commence à me ramener dans ma chambre… Au passage je vois l’anesthésiste en train de manger des frites et qui est bien désolé pour moi vu que je ne mangerai pas tout de suite mais que j’ai déjà bien faim !
Ils me montent en pédiatrie avant d’aller dans ma chambre. Et là, depuis mon lit, je vois mon homme et à côté notre puce. Elle est dans un lit chauffant et porte une bulle à oxygène sur la tête… Je la vois de loin mais je la vois quand même !
Et puis retour dans ma chambre.
J’ai su après que toutes les puéricultrices du service de pédiatrie avait voté pour Délia ! Mais c’est l’équipe du bloc qui a gagné, et finalement le papa est très content de ce choix !
Il faut savoir que le papa m’avait attendu pour savoir quel prénom donner vu qu’il n’arrivait pas à se décider et que les puéricultrices n’ont pas réussi à lui faire choisir définitivement Délia. Du coup notre fille s’est appelée X pendant quelques heures !!!
On ne m’a fait lever que le lendemain matin et je suis allée la voir en fauteuil roulant… Mais dès le jeudi, je marchais toute seule et je n’arrêtais pas les allers retours vers le service de pédiatrie !
Merci à toutes celles qui ont eu le courage de me lire ! :wink:
