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La plupart des bébés régurgitent, en raison du manque de tonicité du cardia et de l'immaturité des mécanismes physiologiques de la vidange gastrique. De plus, les nourrissons ont une alimentation liquide dont le volume rapporté à leur poids est très important ; en effet, pour un adulte de 65 kg, la quantité de lait absorbée par un bébé de 5 kg correspondrait à environ 8 litres par jour. Une étude portant sur 948 enfants a montré que :
a - la moitié des nourrissons de 3 mois régurgitaient au moins une fois par jour
b - la fréquence maximum des régurgitations était observée à 4 mois chez 67% des enfants
c - la prévalence des régurgitations passait de 61% à 21% entre 6 et 7 mois
d - 23% des enfants régurgitaient au moins 4 fois par jour à 5 mois, contre 7% des enfants de 7 mois.
La plupart du temps, le reflux est donc un phénomène normal, physiologique, qui disparaîtra avec le temps et la prise régulière d'une position plus verticale (assise, puis debout). Mais parfois, un bébé souffre d'un "réel" reflux gastro-osophagien (RGO)." (...)
Le réflexe d’éjection trop fort, quels en sont les signes ?
Quand une maman a une surabondance de lait, cela s’accompagne souvent d’une « livraison » du lait très rapide, ce qu’on appelle réflexe d’éjection du lait intense. En image, cela donne une mère qui, au lieu de livrer son lait au goutte à goutte, le livre au karcher ! Il arrive alors qu’on voit des jets de lait gicler jusque sur les meubles à l’entour. C’est loin d’être facile à gérer à la maison et en société !
Cela va souvent de pair avec un bébé très tonique, éveillé, qui a bien compris comment téter. Certains bébés vont arriver à s’accommoder de ces flots de lait rapides en se retirant du sein, en entrouvrant la bouche pour que le lait excédentaire tombe sur leur bavoir, mais d’autres vont avoir des difficultés à gérer cet afflux de lait : dès que le lait arrive en abondance, ils vont s’agiter, tousser, s’étrangler, déglutir bruyamment et parfois lâcher le sein en hurlant de frustration. Ce n’est alors facile pour personne.
Ce réflexe d’éjection du lait intense est remarqué par les mères qui ont énormément de lait ou dont ce n’est pas le premier enfant, mais des mamans novices en allaitement ne vont pas forcément comprendre ce qui se passe. Elles appelleront pour d’autres motifs, demandant par exemple quels aliments il faut éviter, car leur enfant a des coliques et des selles vertes. Il peut régurgiter et beaucoup pleurer en soirée. Or une des premières causes de coliques chez l’enfant allaité est un réflexe d’éjection de lait intense doublé d’un déséquilibre entre la quantité bue de lait de début de tétée et la quantité de lait de fin de tétée. En buvant, par exemple, aux deux seins à chaque tétée, ce type d’enfant reçoit plus de lait de début de tétée avec du lactose (le sucre du lait) que de lait de fin de tétée riche en graisses dont le taux augmente au fur et à mesure que le sein se vide. Il a comme une « indigestion » de lactose, car ses capacités à digérer le lactose, à l’aide de l’enzyme lactase, sont dépassées. D’où ses selles vertes, explosives, liquides, avec des coliques abdominales… Les mères décrivent leur bébé comme goulu, gourmand, bruyant quand il boit, sans se rendre compte que la façon dont elles-mêmes « livrent » leur lait est à l’origine de ces manifestations. C’est une responsabilité partagée ! Elles prennent conscience des difficultés auxquelles doit faire face l’enfant quand l’animatrice LLL leur explique ce qui se passe. En général, les tétées de nuit se passent bien. La succion de l’enfant est-elle « endormie » ? Les hormones maternelles, qui suivent un cycle circadien, interviennent sûrement dans ce répit nocturne.