Instinct maternel... | Page 5 | Femiboard: Grossesse
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Instinct maternel...

#21
oh ma Susie, je n'avais pas lu ce message (je ne vais plus dans cette rubrique, trop compliqué pour moi :oops: !)
Hum, ce n'est sûrement pas un hasard si tu remets ce post maintenant :oops: !
Comme Dc je me suis demandé si c'était bien ma fille, et sans mes lentilles, sans lunette, la rencontre n'a pas été flagrane, je voyais rien moi :oops: ! je me souviens quand même de son regard dans le mien et du moment où elle a cherché mon sein... on ne s'est plus quittée pendant plusieurs heures, elle a dormi à mes côtés (on m'a monté dans ma chambre vers 3h du mat'), j'avais peur de l'écraser mais je ne voulais pas la quitter :oops: !
Comme toi les enfants c'était pas mon truc, j'ai jamais changé ma tite soeur, je ne savais jamais comment la porter... mais là tout change!

tu n'es pas parfaite mais tu es... tu sera, une merveilleuse maman, n'en doutes jamais :oops: !

plein de bisous :wink: !

pardon de ne pas avoir vu ce post plus tôt :oops:
 
#22
ririe a dit:
Coucou,

Jusqu'au jour où, vers ses 3 semaines, après une nuit difficile, il ne voulait pas dormir non plus le matin. Je l'ai emballé, calé dans sa nacelle et déposé chez mes parents à 100m de chez moi, en leur disant "il a ses bibs, des langes, et tout ce qu'il faut, moi je rentre dormir". Et je l'ai planté là et suis rentrée en pleurant, culpabilisée et en même temps ravie de m'en être débarrassée.

Puis tout est rentré dans l'ordre. Vers ses 1 mois, je lui donnais le bib, il allait mieux, il prenait du poids, il commencait à nous regarder au lieu de regarder les poutres au plafond. Et tout à coup, j'ai dit à mon mari: "mais il est bien à nous. Et il va bien" Et là le déclic s'est fait et j'ai compris qu'on s'était enfin apprivoisés.
Tu sais Ririe, ton message aussi me mets les larmes aux yeux. J'en ai un peu honte, mais j'ai déjà eu cette envie: la laisser à quelqu'un, et dormir, dormir, dormir ... parce que j'étais à bout.
Une nuit, Cédric parti en voyage, moi seule avec la petite qui hurlait de douleurs (coliques), et les heures qui s'égrenait et moi qui n'arrivait même plus à la tenir dans les bras tellement je tombais de fatigue ... mais mes parents habitent à 1200 km ... J'étais à bout, pas loin de "craquer" ... J'ai senti que je ne tiendrait pas et que je commençais à lui en vouloir.
Alors je l'ai mise dans son lit, j'ai été dans le salon, j'ai pleuré et hurlé de toutes mes forces et passé ma rage et mon impuissance sur les coussins du canapé ...

Je sentais à la fois cet instinct qui me disait "elle a mal aussi, elle a besoin de toi", la culpabilité et le ras-le-bol généralisé qui m'aurait poussé à la laisser à n'importe qui et dormir des heures et des heures ...
ça a marché ... après le "coup de gueule" toute seule dans le salon, je suis revenue dans la chambre et j'ai recommencé à la bercer, à lui montrer mon amour, inlassablement ...

Le lendemain, je la regardait dormir (enfin), elle s'est réveillée sous mes yeux, m'a regardé et une vague d'amour m'a submergé ... parce que j'ai compris que pour elle, j'étais toujours là, rien n'avait changé, elle me pardonnait ma faiblesse ... Cette nuit horrible était oubliée, et nous reprenions notre histoire d'amour.

C'est peut être ça aussi l'instinct maternel...
 
#23
C'est très beau ce que tu dis Nanou, j'en ai les larmes aux yeux! Ca me rappelle des discussions avec ma Titef quand nos filles pleuraient la nuit dans les premières semaines, nous étions épuisées et nous avions besoin de nous avouer que par moment "on les jetterait bien pas la fenêtre" (façon de parler bien sur! :lol: ).

Je crois que c'est important quand on sent qu'on craque, de quitter la pièce et d'aller crier un bon coup, décharger la tension, l'énervement, la frustration, pour revenir plus zen et encore plus "maman" finalement! Il faut savoir reconnaître à des moments qu'on ne peut plus, qu'on ne veut plus! Et faire une pause pour mieux revenir, chargée d'amour comme jamais! :wink:

Et pour le papa c'est pareil! Quand Emma était nouveau-né, mon zom se levait la nuit pour lui donner son bib et moi je restais au lit pour me reposer. Mais elle pleurait après avoir manger, ques dis-je, elle hurlait, et il n'arrivait pas à la calmer pour la rendomir. Alros mon zom ne s'énervait pas, il la posait dans son lit et venait me voir pour me dire "je n'y arrive pas, je suis trop fatigué, toi tu sais la rendormir". Et j'y allais, je la prenais contre moi, je m'allongeais sur le canapé dans la pénombre et je l'endormais... Voilà l'apprentissage maternel et paternel! :wink:
 

briandhuet

Modé-Animatrice
Membre du personnel
#24
Magnifiques vos messages et merci à Susie d'avoir lancé le sujet.

J'en avais aussi parlé il y a quelques années maintenant, que le temps file file file... Pour mon fils j'ai eu une grossesse idéale, j'adorais les bébés et n'avais aucun doute sur ma capacité à m'en occuper. Et puis Eliott est né. L'accouchement s'est très bien passé mais pas de coup de foudre à la naissance. Il était mignon, je trouvais magique d'assister à ses premiers moments de vie mais c'est tout. Quelques jours ont passé, je détestais l'allaitement, je me sentais prisonnière de cette énorme responsabilité. On est rentrés à la maison.... et je me suis effondrée. Je redoutais les têtées, douloureuses pour moi, commençais à en vouloir à mon fils d'avoir faim. Alors on est repartis à la maternité. J'ai discuté un peu avec la psy .... et arrêté l'allaitement. Ils ont été formidables et nous ont gardés (mon mari, Eliott et moi) quelques jours. On est re-rentrés à la maison et j'ai remonté la pente. Et une nuit, je venais de donner son biberon à Eliott, l'appartement était silencieux, on était bien là tous les deux et il m'a regardée. Et je suis tombée amoureuse.
Mon crapouillou a 3 ans et demi maintenant.....
 

susie

Active Member
#25
Briandhuet...Quelque soit ce moment où le regard accroche, que ce soit dès la première seconde, ou bien quelques jours ou quelques semaines après la naissance, quelle importance? Parce que alors ce qui se passe est tellement beau, tellement fort! :heart: :heart: :heart:

Nanouced, Lule...J'ai eu une journée comme ça moi aussi. J'ai pété un fusible! Et pourtant, je l'aimais plus que tout! Mais une journée avec un nourrisson qui ne dormait pas et pleurait énormement, faisant suite à plusieurs nuits difficiles et quelques journées pas tellement mieux, et bien oui, j'ai craqué! A peine avais-je entendu la voiture de mon mari que je mettais ma veste, je choppais les clefs de ma voiture. J'ai attendu mon mari qui m'a demandé tout étonné où je comptais aller à cette heure! Et je lui ai crié, j'en sais RIEN, mais riiiiiiiiiiien du tout, mais faut que je sorte, faut que j'aille respirer, j'en peux plus!!!!!!! Je suis partie avec la voiture, je ne savais absolument pas où j'allais, mais j'y allais!
J'ai roulé, et me suis arrêtée dans une forêt que je connais bien. Là, j'ai marché, et j'ai craqué. J'ai pleuré, pleuré, pleuré toutes les larmes de mon corps. Il fallait que ça sorte.

Quand je suis rentrée, le papa avait donné le bain, le biberon, et Melle dormait!!! :shock: :shock: :twisted: :lol:

Oui on les aime plus que tout au monde, mais oui aussi, il peut y avoir des moments très difficiles les premiers mois. Et on a le droit de craquer, de dire que ça ne va pas. Devenir maman c'est pas forcément si facile que certains peuvent se l'imaginer...